La Chine a terminé l’assemblage de sa station spatiale Tiangong le 01 novembre 2022. Son troisième et dernier module, « Mengtian », lancé la veille est venu s'arrimer au module central, avant d’être déplacé par un bras robotique, donnant à la station sa structure définitive, en forme de T.
Tiangong, qui orbite – comme la station spatiale internationale – à environ 400km au-dessus de la surface de la Terre, dispose notamment de deux modules laboratoires. Le premier, baptisé « Wentian » couvre principalement les expériences en science de la vie. Le deuxième, qui vient d’arriver, pourra prendre en charge des expériences sur la physique des fluides, la science des matériaux et la science de la combustion.
Pour la Chine, c’est l’aboutissement d’un projet de 30 ans. Exclue des grandes coopérations internationales, notamment car les Etats-Unis refusent toute collaboration, le pays montre ainsi qu’il est capable de développer seul de grandes technologies spatiales. Parmi elles : le bras robotique « CMM », pouvant porter jusqu’à 25 tonnes et capable de se déplacer sur toute la structure grâce à plusieurs points d’ancrage. Autre objet innovant, le Xuntian, un télescope dont le champ de vision sera environ 300 fois plus large que celui d’Hubble.
La station devrait fonctionner pendant plus de 10 ans, et bénéficiera d’améliorations constantes. Une course à la technologie spatiale qui ne laisse aucun doute sur les ambitions de la Chine : à l’instar des Etats-Unis, et forte de ses avancées, la Chine rêve d’être la première à renvoyer des humains sur la Lune, et d’en faire, peut-être, une plate-forme vers des contrées plus lointaines comme la planète Mars.