Vénus est un enfer, avec une température de près de 500°, une atmosphère épaisse de gaz carbonique et des nuages d’acide sulfurique. Aucune sonde spatiale n’a fonctionné plus de deux heures sur le sol et l’essentiel de nos connaissance vient de satellites en orbite autour de la planète.
De nombreuses structures ressemblant à des volcans terrestres ont été découvertes dans les années 90 par la sonde-radar Magellan, mais rien ne permettait de savoir si ces structures étaient récentes ou anciennes. Une sonde européenne, Vénus-Express, avait observé en 2010 une température très élevée sur une formation supposée volcanique, mais tout ce qu’on pouvait en dire c’est qu’elle était âgée de moins de 2 millions d’années et contenait de l’olivine, un minéral volcanique.
En reproduisant en laboratoire les conditions qui règnent sur Vénus, une équipe de chercheurs vient de monter que l’olivine portée à haute température se couvrait en quelques heures d’oxyde de fer et devenait indétectable. Donc l’olivine découverte par Vénus-express, était de formation récente. Elle avait dû être mise au jour peu de temps avant les observations.
On se doutait que Vénus était une planète active, mais cela semble désormais prouvé. Pour en savoir plus, il faudra attendre la prochaine sonde vénusienne. Ce devrait être une sonde russe, nommée Vénéra D dont le lancement est attendu pour 2024.