- Une nouvelle méthode d'investigation du corps humain est la miniaturisation.
Grâce à elle, l'équipe de savants réunis autour du capitaine Nemo a pu sauver une jeune femme.
ls entament une nouvelle plongée.
Que vont-ils bien pouvoir découvrir ?
(Elle tousse.)
- Cette toux contient du sang.
Et cette patiente a de la fièvre et a perdu du poids.
Le Nanotilus fait quelques prélèvements, mais je crains fort...
- Professeur, vous m'entendez ?
- Oui, alors ?
- Vous aviez raison, il s'agit bien d'une tuberculose.
- La tuberculose est connue depuis la plus lointaine antiquité.
Elle est l'oeuvre d'une bactérie : mycobacterium tuberculosis, ou bacille de Koch, du nom du médecin qui l'a identifiée à la fin du 19e siècle.
Elle atteint les poumons, mais peut toucher d'autres parties du corps.
- Le bacille de Koch est coriace et contagieux.
Il se propage par la toux ou les éternuements, les crachats, et même une discussion trop rapprochée.
Le bacille entre dans le poumon et se multiplie dans les macrophages alvéolaires.
Les bactéries peuvent déborder les défenses immunitaires et se répandre dans l'organisme.
- Ce bacille est terrible !
- Un tiers de la population mondiale est infectée, particulièrement en Asie du Sud-Est et en Afrique subsaharienne,
où on trouve les deux tiers des cas.
- C'est énorme !
- Oui. Heureusement, 90% des personnes infectées ne développent pas la maladie, mais elle peut surgir à tout moment lors d'un affaiblissement
du système immunitaire.
- Comme par le VIH...
- Et le risque augmente pour les porteurs du virus du sida.
La co-infection est très meurtrière :
la tuberculose est une cause majeure de mortalité chez les séropositifs.
Ceux qui ont la maladie de Crohn ou de l'arthrite rhumatoïde y sont aussi très sensibles.
- Et depuis l'antiquité, on n'a pas trouvé de remède ?
- Les antibiotiques ont permis de croire que la maladie était vaincue.
Mais des mécanismes de résistance sont apparus du fait de l'irrégularité des soins chez certains et de l'adaptation des bactéries.
- Le traitement est pénible et dure 6 mois, alors que les symptômes disparaissent vite.
Beaucoup l’interrompent avant la fin, et la dégradation des conditions de vie comme la précarité ou les migrations accentue le phénomène,
au point que certaines souches ne peuvent pas être soignées.
- La lutte contre la maladie passe par l'isolement pendant la période contagieuse, ce qui implique un diagnostic précoce et la création d'un vaccin
plus efficace que le BCG.
La communauté internationale est mobilisée sur ce problème.
La recherche génétique propose aussi des voies prometteuses.