- Une nouvelle méthode d'investigation du corps humain est la miniaturisation.
Grâce à elle, l'équipe de savants réunis autour du capitaine Nemo a pu sauver une jeune femme.
Ils entament une nouvelle plongée.
Que vont-ils bien pouvoir découvrir ?
- Ce patient est en mauvais point.
A-t-il perdu connaissance depuis longtemps ?
- Non, quelques minutes. Il se plaignait de violents maux de tête et on craint une méningite.
- Une méningite ?
Diable, c'est sérieux, en effet.
Avez-vous fait des examens ?
- Le Nanotilus est en train de les faire, on aura les résultats d'ici peu.
- C'est une méningite bactérienne, la plus grave.
Vous voyez ces grains bleus ? Ce sont des méningocoques, des bactéries très virulentes qui peuvent rester des années dans la gorge ou les cavités nasales
sans se faire remarquer.
D'autres bactéries peuvent aussi provoquer des méningites.
- Comment et pourquoi la provoquent-elles ?
- Elles passent dans le sang.
- La recherche a identifié comment la bactérie change de milieu.
Les méningocoques portent des sortes de poils leur permettant de s'accrocher aux tissus et de s'agglomérer entre elles.
Ces poils vont s'infiltrer à l'intérieur des tissus et ouvrir de microscopiques failles.
Certaines bactéries vont se détacher des autres et emprunter ces failles pour coloniser le milieu sanguin.
- Et alors ?
- Dans le sang, elles peuvent provoquer un choc septique, une grave infection généralisée, ou gagner le cerveau et s'y multiplier en provoquant une méningite.
À moins d'un traitement immédiat par antibiotiques, l'issue est mortelle.
- Quelle horreur ! Le risque est grand ?
- Il y a plusieurs sortes de méningites.
Les méningites virales, des genres de grippes, ont peu de risques.
Les symptômes disparaissent tout seuls en quelques semaines.
Les méningites bactériennes, plus rares, sont plus graves.
Elles s'accompagnent d’une raideur de la nuque, de fortes fièvres et d’un état mental
anormal.
Les symptômes varient selon l'âge du patient.
En cas de doute, vu leur gravité, mieux vaut consulter un médecin d'urgence.
- Il y a des vaccins pour les formes de la maladie présentes en Afrique, où elle fait des ravages,
mais ils sont chers.
En Europe, un vaccin contre le sérogroupe B, le plus répandu, est maintenant très avancé,
avec des tests à grande échelle.
Après infection, seuls les antibiotiques sont efficaces, à condition qu'ils soient administrés à temps.
S'appuyant sur leurs dernières découvertes, les chercheurs espèrent trouver le moyen
de bloquer la dissémination de la bactérie jusqu'au cerveau.