Photovoltaïque : la lumière d’intérieur permet aussi de recharger ses batteries
Publié le - par Marie Briere de la Hosseraye
Et si on pouvait recharger nos téléphones à la lumière de la suspension LED qui éclaire le salon ? Pour celles et ceux qui pensaient que l’énergie photovoltaïque était réservée aux extérieurs ensoleillés, il devrait être un jour possible de réutiliser l’énergie de nos appartements.
L’éclairage ambiant pourrait suffire à produire de petites quantités d’énergie pour recharger nos appareils électroniques, qui sont de plus en plus nombreux à nécessiter d’être rechargés quotidiennement. Et le coût énergétique associé est important. C’est pour ça qu’une équipe de chercheurs américains de l’Institut National des standards et des technologies s’est penchée sur le problème. Leurs résultats sont publiés dans le journal de l’Institut américain de physique.
D’après leurs expériences, un plafonnier de bureau permettait de recharger les petits modules testés. Bien que l’électricité générée par les panneaux photovoltaïques était basse, elle suffisait à recharger des outils du quotidien comme des batteries rechargeables ou des capteurs.
Mais sous conditions : certains modules utilisés réagissaient mieux à la lumière émise par une LED blanche. Ce qui s’explique par les variations de sources de lumière et leurs spectres.
« Par exemple, une lumière incandescente émet une large partie de son éclairement énergétique dans une région proche de l’infrarouge, » précise Andrew Shore, un des scientifiques auteurs de l’étude. « Les lumières fluorescentes elles ont plusieurs pics d’intensité à différents endroits du spectre. Alors que les LED ont un seul pic, court et saillant à 450 nanomètres et un second à 600 nanomètres. »
Chaque type de source de lumière influe donc sur le rendement possible de la conversion d’énergie réalisée par la technologie photovoltaïque.
L’équipe a cependant remarqué que certaines combinaisons de matériaux donnaient un meilleur rendement de conversion en intérieur qu’à la lumière du soleil. Leur méthode pourrait mener à de nouvelles avancées technologiques pour le photovoltaïque, ouvrant de nouvelles perspectives en production d’énergie.