Glyphosate en France : une synthèse rassurante de l’Anses
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L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié une synthèse des données de surveillance du glyphosate plutôt rassurante.
En effet, aucun seuil de toxicité n’est dépassé ni même approché de loin dans aucune des analyses réalisées. Ainsi, les études d’alimentation infantile et adulte « ont montré la présence de faibles quantités de glyphosate dans les aliments, notamment les céréales, les raisins de cuve et les lentilles » : inférieure à 1 % de la dose journalière admissible – valeur de référence pour les risques de toxicité chronique.
Par ailleurs l’Agence rappelle la présence de glyphosate dans les urines, telle que mesurée dans deux études menées entre 2002 et 2006, puis en 2011, l’une portant sur des femmes enceintes utilisatrices d’herbicides et l’autre sur d’autres femmes enceintes : du glyphosate a été retrouvé dans 43 % des échantillons collectés lors de la première étude et dans 0,3 % des échantillons dans la seconde. Là encore, en faibles quantités : « Des données issues d’études publiées dans la littérature scientifique, ainsi que de prélèvements réalisés par des associations, rapportent des niveaux de concentration urinaire de glyphosate du même ordre de grandeur, autour de 1 µg/L (…) correspondant à une exposition par voie orale inférieure à 1 % de la dose journalière admissible », souligne l’Anses.
L’Anses reconnaît cependant que, « afin d’améliorer l’estimation de l’exposition par voie orale, il serait pertinent de mieux documenter et analyser les autres modes d’exposition, par inhalation et par voie cutanée ».
En outre, le glyphosate est fréquemment retrouvé dans les eaux de surface telles que les rivières et les lacs (à 50 %), avec l’exposition conséquente des organismes aquatiques. Mais les concentrations observées sont généralement inférieures aux valeurs toxicologiques de référence, avec un seul dépassement en onze ans de surveillance. Par ailleurs, le glyphosate est présent dans 3 à 4 % des prélèvements effectués dans les eaux souterraines, avec des dépassements annuels de la norme de qualité de l’eau (concentration maximale de 0,1 µg/L pour chaque substance) pour moins de 1 % des points de prélèvements.
Depuis le 1er janvier 2019, l’usage amateur (par les particuliers) du glyphosate est interdit en France.