- Moi, c'est Clémentine. - Moi, c'est Adrien. - On est tous les deux passionnés d'aviation. - Et aussi de voyage ! - On a décidé de parcourir la planète... - Pour mieux la comprendre et essayer de nous rendre utiles. - Nous voilà donc embarqués dans un tour du monde en 14 mois, à bord de notre avion ultra-léger. - L'objectif ? Aller à la rencontre de chercheurs aux quatre coins du globe... - ...qui nous font découvrir les coulisses de leur métier. - Aujourd'hui, nous nous rendons au nord de la Nouvelle-Zélande, à 200 km au sud d'Auckland. Nous avons rendez-vous avec Travis Cross, géologue responsable des grottes de Waïtomo. Dans la grotte aux vers luisants, comme son nom l'indique, il y a plein de vers luisants ! Ce sont des petits insectes à peu près gros comme ça. Ils vivent dans des petits hamacs de soie, accrochés au plafond de la grotte, où ils suspendent également des petits fils, dans lesquels se prennent les insectes volants qui sont attirés par la lumière émise par leur queue. L'agent de l'environnement s'occupe de la grotte : cela peut être l'analyse de la grotte, l'analyse des vers luisants, vérifier que les touristes ne fassent rien qui puisse endommager la grotte. On veut juste être sûr qu'avec ce tourisme, nous ne sommes pas en train d'affecter les vers luisants. Ils ont besoin de beaucoup d'humidité et d'une température relativement stable. En revanche, peu de mouvements d'air. Nous sommes équipés d'une caméra automatique qui prend des photos toutes les demi-heures, et ce 24 heures sur 24. Nous avons constaté que les bruits forts peuvent rendre les vers luisants plus lumineux par exemple, et nous avons aussi découvert que, lors des crues, les vers sont plus ou moins lumineux, selon la quantité d'eau dans la grotte. Nous apprenons beaucoup de choses avec cette nouvelle caméra. Les vers sont territoriaux, donc ils ont tendance à vivre en groupes éloignés les uns des autres. Vous pouvez obtenir une grotte pleine de vers luisants. Mais de ce fait, ils sont réellement bagarreurs. Ils sont en concurrence pour leur territoire. Ils sont même cannibales ! Ils se mangent même entre eux parfois ... petits vers vicieux !... Ils ont l'air vilain et ils sont vicieux. Les touristes peuvent impacter l'humidité, la température et le dioxyde de carbone, car les gens expirent du CO2. Nous avons de grands groupes de touristes ici. Nous pouvons avoir cinq groupes à la fois, donc 250 personnes qui expirent du CO2 en même temps. Le dioxyde de carbone peut impacter le processus de formation des stalactites jusqu'à les faire disparaître totalement. On a un réseau d'ordinateurs, couplés à des capteurs, qui enregistrent la température, l'humidité, la direction du vent, sa vitesse et le taux de dioxyde de carbone. Et on peut suivre tout cela en temps réel, depuis notre bureau à n'importe quel moment. Dans les grottes où je travaille, je peux rester de quelques minutes à toute la journée. Mais dans mon temps libre, lorsque je vais explorer de nouvelles grottes, je peux rester jusqu'à cinq jours à camper sous terre. Quand je faisais mes recherches universitaires, nous avons dû prendre des cordes et beaucoup de nourriture, et aussi du matériel de couchage. Notre camp souterrain, au milieu des rochers, était à environ 6 h de l'entrée de la grotte. Nous sommes restés une journée de 12 h, juste pour vivre cela, et travailler sur mes recherches. A regarder en arrière, c'est trop excitant, c'est vraiment un rêve ! Et puis, je pensais que je ne pourrais jamais avoir un travail comme ça, un travail scientifique. Et pourtant il y en a un, et je l'ai ! Surtout, si vous aimez les sciences, foncez ! C'est vraiment sympa, car on est toujours meilleur quand on est passionné !
Réalisation :
Clémentine Bacri , Adrien Normier , Samy El Hourch
Production :
Universcience, Gédéon Programmes, CNDP, ORA
Année de production :
2013
Durée :
5min11