Saturne
Si je vous dis : dessine-moi une planète, vous lui mettez des anneaux.
C’est ainsi que Saturne est entré dans notre inconscient à tous. Il faut dire qu’il y a de quoi, c’est vraiment la plus belle des planètes. Elle est le premier astre que j’ai observé au télescope, il y a de cela trop longtemps, mais je n’ai jamais oublié l’impression que j’ai eue. Ce petit globe jaunâtre, entouré de cet anneau gris et blanc, perdu dans la nuit a fait de moi le contemplateur solitaire des espaces infinis.
Bien qu’elle soit située très loin de nous, au-delà de Mars et de Jupiter, Saturne est la seule planète qu’on a l’impression de voir en trois dimensions. L’anneau qui l’entoure est responsable de cette sensation. Il se détache devant le globe, et disparaît en partie dans l’ombre de la planète. Le tout semble un bijou baroque flottant dans le noir de la nuit. Et en plus, tout ceci change. En fonction des positions de la Terre, du Soleil et de Saturne, l’anneau est plus ou moins visible, plus ou moins ouvert. Tous les quinze ans, lorsque le Soleil, la Terre et Saturne sont exactement dans le même plan l’anneau semble disparaître, devenant indétectable, sauf par son ombre visible comme un trait noir sur le disque de la planète. Et puis, les mois passants l’anneau redevient visible et au bout de sept longues années il enserre complètement la planète. Un monde parfait, un joyau suspendu dans le noir, un harmonieux paradis, c’est tout cela Saturne.
Réalisation :
Yseult Berger, Bernard Nomblot
Production :
Universcience
Année de production :
2018
Durée :
3min22
Accessibilité :
sous-titres français