- Le son, ça va être dur ! - Est-ce qu'on peut faire un château de sable avec ce sable ? - Non ! - Oui ? Non ? - Non ! - Pourquoi non ? - Parce qu'il est trop, trop... - Il est trop léger en fait. - Oui, voilà ! - Trop léger ? Il faut mettre de l'eau. - Oui. - On va essayer de faire un château. Alors, qui est-ce qui veut essayer de faire un petit château, là ? - Moi, je peux ! - Aller, vas-y, lance-toi, essaie de faire un petit tas. Un beau château. - Vas-y, moi je le fais comme ça... - Alors ! - Mais on ne peut pas, ça coule ! - "On ne peut pas, ça coule". Alors, je vais reprendre la main. Effectivement, si on essaie de faire une tour, par exemple, on lâche, et bien le sable s'écoule. On a ce qu'on appelle un tas. En fait, ce qui a de commun toujours quand on essaie de faire un château avec ce sable sec, c'est la pente. Et bien cette pente, on va essayer de la mesurer pour voir si elle reste toujours la même. Alors, hop, voici un nouvel élément. On va essayer de faire un tas de sable, vous voyez, ici, il y a une flèche noire, donc il suffit de prendre du sable et de le verser, et bien comme indique la flèche, ici. Et on va voir ce qui se passe. Alors, allez-y, pour ceux qui sont prêts. Hop. Alors là, qu'est-ce qui se passe ici ? Regardez, on a beau rajouter du sable, le sable coule. Donc finalement, là on a le tas maximal qu'on pouvait on pouvait avoir avec cette base. Imaginez, si j'avais de la neige dans la main, si je reproduise cette expérience avec de la neige, comment on appellerait ce phénomène de la neige qui... Comment on appelle ce phénomène avec la neige ? Une avalanche. Eh bien là, on a atteint ce qu'on appelle l'angle d'avalanche de ce sable. Ici on peut lire, on avait deux rapporteurs, donc on peut lire la valeur de cet angle d'avalanche. Ici, on a un angle de 35 degrés. Eh bien cet angle, d'avalanche ou du repos, c'est la constante mathématique de notre sable. C'est-à-dire qu'on ne peut pas caractériser physiquement le sable par son aspect solide, liquide ou gaz, mais on peut le caractériser par son angle. Donc ici, on a 35°. - Ah, d'accord. Alors, c'est une constante pour un sable donné. Et cette constante va dépendre de la géométrie du grain. Plus on va avoir un grain sphérique, plus l'angle va être faible, Plus on va avoir un grain avec des angles, notamment dans les sables jeunes, qui n'ont pas été usés par le vent, et bien on aura un angle d'avalanche plus grand. Donc ici, on a 35°. Maintenant, on va s'amuser un peu avec cet angle d'avalanche Hop ! Et on va jeter, par exemple, du sable sur cette base, c'est-à-dire sur un carré. A votre avis, quelle va être la forme du tas de sable ? - La forme du tas de sable... Une pyramide. - Une pyramide pour Monsieur. Je vais jeter du sable pour qu'il puisse s'écouler de chaque côté. Une pyramide pour Monsieur. Hop ! Qu'est-ce qu'on a obtenu comme forme de tas ? - Une pyramide. - Une pyramide effectivement. Alors, c'est étonnant d'avoir une pyramide quand on jette du sable. - Est-ce que vous êtes sûr que c'est du sable ? - Ah oui, c'est du sable qui vient donc des carrières de sable vers Mantes-la-Jolie. C'est du sable de la Seine et c'est un vrai sable de rivière. - Ok. Regardez, voila, je viens de jeter ce sable et là nous avons une magnifique pyramide. - D'accord ! - En fait, ce qui est intéressant, c'est qu'on retrouve notre angle de 35°, ici, sur chaque face. Regardez, on avait une figure, une base carrée, donc avec quatre côtés, le carré a quatre côtés, et donc on se retrouve avec quatre faces et quatre arêtes. Bon... Si maintenant je jette du sable sur une base triangulaire, - Le même phénomène. - Le même phénomène. Quelle va être la forme du tas ? - Un cône ? - Non, je ne sais plus comment ça s'appelle, c'est une pyramide à trois faces ? - Une pyramide à trois faces ! On va voir... - Hop ! Effectivement, on a bien trois faces, trois arêtes. Ça s'appelle un tétraèdre. - Voilà ! - Alors ça, ce n'est pas un tétraèdre régulier. Alors, puisque vous me parlez de cône, on va voir le cône. A votre avis, quelle sera la forme de la base ? - Circulaire ! - Circulaire. Le voilà. Ici, j'ai un cylindre. Et si je jette du sable sur mon cylindre, et bien j'ai un cône. Alors ici, effectivement, un disque, enfin un cercle, ça n'a qu'un côté. Donc ici, j'ai bien qu'un seul côté.... Et un sommet. Hop ! On va prendre une autre forme. Ici, regardez j'avais quatre côtés, donc quatre faces et quatre arêtes. Trois côtés, donc trois faces, trois arêtes. Ici, j'ai un rectangle, donc quatre côtés. Alors, combien il va y avoir de faces et combien d'arêtes d'après vous ? - Quatre arêtes, quatre faces. - Quatre arêtes, quatre faces. Aller, c'est parti... Cinq pour Monsieur ! On va voir... Je le fais en plusieurs fois, voilà, et là, regardez... Ah, j'ai un angle qui est mal fait... Voilà Eh bien là, effectivement, on a une arête en plus, on a cinq arêtes, et toujours nos 35°. - D'accord ! Et quoi qu'il arrive, eh bien le sable se mettra toujours avec cet angle de 35° quand on le jette. - C'est physique ? - C'est physique ! Donc pour conclure, eh bien on ne peut pas faire de château de sable avec du sable sec tout simplement parce qu'il a va couler et se stabiliser avec un angle d'avalanche d'environ 35° Alors, tous les sables se stabilisent pas à 35°. C'est globalement entre une trentaine et une quarantaine de degrés. Eh bien merci de votre attention. Je vous souhaite une bonne après-midi à tous. Merci beaucoup. Au revoir !