Depuis le 20 septembre, deux navires laboratoires autonomes, de 17 et 21 mètres, sillonnent la Méditerranée pour une mission de 3 mois.
L’objectif est de décrire les cycles de vie de grands sondeurs comme le cachalot, le dauphin de Risso, le globicéphale qui vivent plus de 80 % de leur vie en dessous de 500 mètres d’eau et que l’on connaît à peine. L’enjeu est aussi d’estimer la densité de ces espèces et de quelques autres comme le grand dauphin et le rorqual commun.
Sous la direction scientifique d’Hervé Glotin, bioacousticien à l’Université de Toulon, les deux navires autonomes, équipés d’hydrophones de dernière génération, vont explorer un vaste espace maritime entre Gênes et les Baléares, et réaliser une boucle de 1200 milles marins.
Placés sous les navires, ces hydrophones vont permettre d’écouter tout ce qui évolue sous l’eau dans un rayon de 6 kilomètres et jusqu’à 2 000 mètres de profondeur permettant ainsi aux scientifiques d’étudier avec une très grande précision les animaux marins, leurs rythmes de chasse et de repos, sans avoir ni à les approcher, ni à les déranger.
Conçus et développés par un bureau d’études navales basé à Laval, en Mayenne, les navires sont propulsés par un moteur électrique alimenté par les énergies solaire, éolienne et hydrolienne et peuvent embarquer jusqu’à une tonne de matériel.
Outre les hydrophones, d’autres capteurs vont ainsi récolter un champ complet de données à partir desquelles, les chercheurs espèrent dans le futur, proposer une restitution en réalité virtuelle du royaume de ces grands plongeurs de la Méditerranée.