Le volcan Kîlauea situé sur l’île d’Hawaï, est un des volcans les plus actifs de la planète. Ses éruptions se manifestent par d’impressionnantes coulées d’une lave extrêmement chaude et fluide, pouvant parcourir plusieurs dizaines de kilomètres avant d’atteindre le Pacifique.
Les images que vous voyez sont celles de l’éruption de mai 2018 qui a été une des plus importantes de ces 200 dernières années : de nombreuses fissures sont apparues et un nouveau rift s’est ouvert dans la partie sud-est de l’île, libérant un déversement massif de lave sur des zones habitées.
Des chercheurs de l’université de Miami avancent aujourd’hui l’hypothèse que cette éruption a été déclenchée par les pluies abondantes qui ce sont déversées sur l’archipel au premier trimestre 2018. Il est en effet tombé 2,5 mètres d’eau sur cette période, alors que les valeurs sont en moyenne inférieures au mètre.
Selon les modèles établis par les chercheurs, cette infiltration d’eau aurait augmenté la pression intersticielle dans le sous-sol du volcan jusqu’à une profondeur de 3 kilomètres. Ce changement de pression dans cette roche très perméable, aurait alors engendré des déformations, des ruptures, facilitant la remontée du magma vers la surface, en de nouveaux points.
Pour les chercheurs, d’autres arguments plaident en faveur de cette hypothèse et en particulier le fait que depuis plus de 2 siècles, près de 60% des éruptions du Kîlauea se sont produites pendant la saison des pluies, période pourtant plus courte que la saison sèche.