L’archipel des Galápagos, situé dans le Pacifique au large des côtes équatorienne,
est formé d’îles volcaniques. Tout comme Hawaï et les Marquises, elles sont le résultat d’un point chaud,c’est-à-dire d’un panache de roches chaudes qui remonte sous la surface depuis les profondeurs du manteau terrestre.Jusqu’à présent, les scientifiques possédaient très peu de données sur son comportement de et sa formation.
Mais le 4 février une équipe internationale a publié les premiers résultats scientifiques obtenus grâce à neuf flotteurs sismiques dérivant près de l’archipel depuis deux ans.
Imaginés et fabriqués dans le laboratoire Géoazur de Nice, ces flotteurs baptisés MERMAIDS sont équipés d’hydrophones.
Cette balise plonge entre 1000 et 2000 mètres de profondeur puis dérive au gré de courants profonds. Elle est capable d’enregistrer ainsi toute sorte de bruits (bateaux, chants des baleines…).
Mais sa mission première est d’enregistrer les ondes acoustiques provoquées par l’arrivée d’ondes sismiques sur le plancher océanique. À chaque enregistrement significatif, la balise remonte à la surface, donne sa position GPS et envoie les données sismiques par satellite.
Une fois la transmission finie, elle replonge pour une nouvelle phase d’écoute.
Cette technologie a permis de compléter la carte géologique de cette région océanique inaccessible. Elle révèle que les volcans des Galápagos sont alimentés par un panache atteignant 1 900 kilomètres de profondeur, via un étroit conduit qui mène la roche chaude à la surface. La quête des chercheurs se poursuit : une cinquantaine de flotteurs Mermaid vont être déployés prochainement dans le Pacifique Sud afin d’étudier le panache de l’île de Tahiti.