Narratrice
-C'est au cours de la digestion que les glucides des aliments sont transformés en partie en glucose.
L'absorption intestinale permet alors au glucose de passer dans le sang.
Sa concentration moyenne, qu'on appelle glycémie, est de l'ordre d'un gramme par litre de sang.
Même si elle varie dans la journée, cette valeur est maintenue à ce niveau grâce à l'intervention de mécanismes permettant le stockage et le déstockage du glucose.
Car le glucose, source ou réserve d'énergie, est le carburant de nos cellules, nécessaire à leur fonctionnement.
Foie et pancréas jouent un rôle fondamental dans la régulation de la glycémie.
Le pancréas sécrète dans le sang des hormones susceptibles d'en faire varier la valeur.
Deux scénarios sont possibles.
Après un repas copieux, la glycémie augmente.
Le pancréas va le détecter et déclencher immédiatement la production d'une hormone, l'insuline, qu'il libère dans le sang.
L'insuline est la "petite clé" qui permettra au glucose de pénétrer dans la plupart des cellules de l'organisme qui en ont besoin pour fonctionner.
L'insuline va aussi favoriser la mise en réserve du glucose dans les organes de stockage du corps, principalement le foie et les muscles.
L'ensemble de ces mécanismes tend à s'opposer à la hausse excessive de la glycémie dont souffrent les diabétiques.
On peut dire que l'insuline sécrétée par le pancréas, en favorisant le stockage du glucose, fait baisser la glycémie.
Voyons ce qui se passe dans le cas contraire, après un jeûne prolongé.
Le pancréas détecte une baisse de la glycémie, un manque de glucose dans le sang.
Il se met alors à sécréter une autre hormone, le glucagon, qui a pour effet de stimuler la libération du glucose stocké dans les cellules du foie.
Le foie est le seul organe dont les cellules puissent restituer dans le sang le glucose emmagasiné.
Ce déstockage du glucose va avoir pour effet d'empêcher une hypoglycémie dangereuse.
Pancréas et foie jouent un rôle important dans le contrôle de la glycémie.
Ce contrôle suppose un équilibre satisfaisant entre les hormones antagonistes, sécrétées par le pancréas, et une gestion fine du stockage/déstockage du glucose dans le foie.
Cet équilibre dynamique, qu'on nomme homéostasie, est obtenu grâce à ce système autorégulé à commande hormonale, qui s'avère être une authentique mécanique de précision.