Un capteur pour une meilleure sécurité alimentaire
Comestible, ce steak, ou non ? Pour s’assurer de la fraîcheur d’un produit, et donc de son innocuité, des chercheurs canadiens ont conçu un petit dispositif à intégrer directement dans l’emballage, capable de signaler la présence éventuelle d’un pathogène.
Barbara Vignaux - Publié le
Conçu par une équipe transdisciplinaire de l'université McMaster, au Canada, incluant des ingénieurs en mécanique et en biochimie, ce petit senseur flexible et transparent est capable de surveiller la contamination bactérienne des aliments en temps réel. Il émet un signal fluorescent lorsqu’il est placé en présence d’une bactérie donnée, par exemple une salmonelle ou une Escherichia coli.
Présenté dans la revue ACS Nano du 6 avril, ce petit capteur peut être placé à l’intérieur de l’emballage : pas besoin de prélever un échantillon pour l’analyser en laboratoire, donc, soulignent les auteurs de l'article. Il se compose de gouttelettes de molécules d’ADN sensibles à la bactérie E. coli (et potentiellement à d'autres pathogènes). Ces gouttelettes, de seulement quelques picolitres (10-12 litre), sont imprimées sur un film de polymère.
Ce capteur peut rester stable durant 14 jours au moins dans diverses conditions d’acidité. Il est capable de détecter des concentrations bactériennes très faibles. Pour les chercheurs, il pourrait utilement remplacer la traditionnelle indication de date limite de consommation. Ce serait même, selon eux, assez simple, car les molécules d’ADN qui détectent les pathogènes alimentaires peuvent être imprimées directement sur le dispositif.