Le 7 octobre 2008, en plein désert, dans le nord du Soudan, l’aube est soudainement illuminée par l’explosion en altitude d’un petit astéroïde. Celui-ci a été repéré deux jours plus tôt par l’observatoire du Mont Lemmon, en Arizona, et il est suivi par un réseau de surveillance jusqu’à son entrée dans l’atmosphère. L’explosion est même photographiée par des satellites météo en orbite terrestre.
Près de cinq kilogrammes de roches météoritiques sont ensuite retrouvés près du point d’impact. Depuis, ces fragments ont été analysés sous toutes les coutures. Réalisée à l’École Polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), une partie de ces travaux a fait l'objet d'une publication dans la revue Nature Communications du 17 avril 2018. 

Les fragments analysés contiennent de petits diamants d’une taille maximum d’un dixième de millimètre, avec des inclusions de phosphate, de chromite et de sulfure fer-nickel. La composition et la morphologie de ces inclusions indiquent que ces diamants ont été formés sous une pression considérable, celle qui règne à l’intérieur d’une planète de belle taille. Le petit astéroïde tombé au Soudan il y a près de dix ans est donc le fragment d’une planète détruite, dont la taille était comparable à celle de Mars ou Mercure.