Seuls onze fossiles d’archéoptéryx ont été découverts à ce jour dans le monde. Les méthodes non-invasives sont donc privilégiées pour les étudier, puisqu'elles ne les endommagent pas. 
La microtomographie aux rayons X mise en œuvre au synchrotron européen de Grenoble fait partie de ces méthodes. Grâce à elle, une équipe européenne a pu sonder trois fossiles d’archéoptéryx et reconstituer en trois dimensions les squelettes des animaux et notamment la répartition, l’épaisseur et la forme de la partie externe des os de leurs ailes. Ce travail a fait l'objet d'une parution dans la revue Nature communications du 13 mars.

En comparant ces observations à l'analyse de 55 oiseaux modernes, les chercheurs parviennent à la conclusion que l'archéoptéryx était parfaitement capable de voler en battant des ailes. En revanche, comme il était dépourvu de bréchet – l'os sur lequel s’insèrent les muscles des ailes chez les oiseaux actuels –, il ne pouvait voler que sur de courtes distances, par exemple pour échapper à un prédateur. L'archéoptéryx devient ainsi le plus vieux dinosaure volant connu à ce jour.