A côté de la plaque
Voix off Olivier Weller : Je m’appelle Olivier Weller, je suis un archéologue qui fouille avec mon équipe le site de tournage du Film de Jacques Demy Peau d’âne. C'est ce que je raconte ici.
Olivier Weller : Dans le film on a quand même l’impression qu’il se cogne bien plus proche de la maison, et qu’il est proche de la, de la porte d’entrée quand même.
Yves Agostini : Oui parce que la focale est plus longue.
Olivier Weller : C’était vraiment une, une grande, une grande plaque ?
Yves Agostini : C’est une grande plaque… ou du verre, peut-être la plaque … enfin, en tout cas, ce qu'il fallait c’est la tenir vraiment sérieusement pour pas que on sente quelque chose et que ça tombe pas avec lui. Donc à mon avis c’était ces 2 arbres-là, où on a posé donc, on tenu donc la plaque de chaque côté et lui arrive ici, parce que ça c’est hors champ si je me souviens bien, donc toc ! Et là devant lui il y a la porte d’entrée, la fenêtre éclairée d’une façon un peu mystérieuse, et, et c’est ça.
Olivier Weller : Moi la position j’en suis pas sûr parce que cet arbre il me donne pas l’impression d’avoir...
Yves Agostini : 40 ans.
Olivier Weller : D’avoir 40 ans, d’avoir moins. Et puis comme il se cogne vraiment face à la porte d’entrée de la cabane, et que la porte d’entrée de la cabane elle est un peu plus loin, je vois pas les 2 arbres.
Olivier Weller : Donc là il s’approche
Yves Agostini : Voilà
Olivier Weller : Voilà, là il y a l’entrée
Yves Agostini : Donc par rapport aux deux arbres là on est bien placé, là c’est vraiment l’axe. Toc et là Tac !
Olivier Weller : On a l’impression qu’il se cogne beaucoup plus proche de la porte que...
Yves Agostini : Oui tout à fait, tout à fait.
Olivier Weller: Donc, ce que je ne comprends pas, c’est que si cette plaque était fixée était fixée, c'est sur 2 arbres…
Yves Agostini : Oui. On devrait les voir.
Olivier Weller : Les 2 arbres on les voit pas dans le champ et on les voit pas sur le terrain.
Olivier Weller : Est-ce que ça ça n’a pas été tourné ailleurs ?
Yves Agostini : Ah je crois pas.
Olivier Weller : Ailleurs, c’est à dire à quelques mètres, pas face à la cabane, pas face à la porte de la cabane.
Yves Agostini : Je pense que on n’a pas changé quoi que ce soit à mon avis. On a fait ça et on a fait ça directement. C’est-à-dire que ce plan là a été fait ici, hein. Y’a des grandes chances.
Olivier Weller : Regardons la suite. Donc il est bien là.
Yves Agostini : Il est là.
Olivier Weller : Donc là, on n’a aucun support possible.
Yves Agostini : Aucun support, aucun support.
Olivier Weller : Donc là on se retrouve à côté du chêne… Et là, voilà.
Yves Agostini : Alors là çà c’est la suite. Alors là, là en fait pour le… pour les arbres j’ai un doute par rapport à ce qu’on voit. Peut-être qu’on a fixé cette dalle de verre ou de plexi sur des pieds.
Moi j’avais souvenir d’arbres mais bon là maintenant j’ai un doute.
Voix off Olivier Weller : j’ai beau multiplier mes demandes, la fluctuation de la mémoire, et les imprécisions de ces témoignages m’apportent plus de questions que d’explications. Comme en témoigne le cinéaste Pascal Thomas.
Olivier Weller : Oui.
Pascal Thomas: Je connaissais Agnès Varda et Jacques Demy, à l’époque j’étais journaliste au journal Elle et j’avais cette semaine-là, été à Los Angeles…
Voix off : Arrête Pascal, ne dis rien de plus. On attend le prochain épisode !!