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La Nouvelle-Zélande a dévoilé son projet de taxer les émissions de gaz à effet de serre des animaux d’élevage © AFP/Archives William West

Une première mondiale dont se seraient volontiers passés les agriculteurs kiwis. Mardi dernier, le gouvernement néo-zélandais a proposé un plan de réduction des gaz à effet de serre produits par le secteur agricole. Il propose notamment la mise en place d’une redevance pour l’émission de méthane et de protoxyde d’azote issus des rots et de l’urine du bétail. Une première selon sa première ministre Jacinda Ardern, qui affirme que cette mesure renforcerait « la marque d’exportation » de la Nouvelle-Zélande. 

Une approche qui pourrait faire sourire si les gaz naturellement émis par les 6,2 millions de vaches néo-zélandaises ne figuraient pas parmi les plus gros problèmes environnementaux du pays. L’agriculture néo-zélandaise produit la moitié des émissions totales du pays, dont 91 % de ses émissions biogéniques de méthane, un puissant gaz à effet de serre 80 fois plus nocif pour le climat que le dioxyde de carbone à court terme.

Le gouvernement de Jacinda Ardern affirme que les revenus générés par cette redevance seront consacrés à la recherche et au développement de technologies vertes, ainsi qu’à des « paiements incitatifs » pour les agriculteurs qui adoptent des pratiques respectueuses de l’environnement. Une mesure très mal reçue par certains lobbies agricoles qui s’opposent de manière virulente à cette proposition, qu’ils ont renommée « taxe sur les pets ». Si le plan est adopté d’ici la fin de l’année, les paiements commenceront en 2025 et seront prélevés tous les un à trois ans. Les montants exacts restent à déterminer.