Mission lunaire indienne : l’orbiteur et l’atterrisseur se séparent
Publié le - par le blob l'extra-media, avec l'AFP
L’orbiteur et l’atterrisseur de la mission lunaire indienne Chandrayaan-2 ont réussi lundi leur séparation, a annoncé l’agence spatiale indienne ISRO, à quatre jours de la tentative d’atterrissage sur la Lune du géant d’Asie du Sud.
« L’atterrisseur Vikram s’est séparé avec succès de l’orbiteur Chandrayan-2 aujourd’hui (2 septembre 2019) à 13H15 » heure indienne, soit 07H45 GMT, a annoncé l’ISRO sur Twitter, alors que la mission gravite actuellement autour de la Lune.
L’expédition inhabitée partie le 22 juillet a notamment pour but de poser dans la nuit du 6 au 7 septembre un atterrisseur et un robot mobile près du pôle sud de la Lune, à quelque 384 000 km de la Terre.
Si la mission était couronnée de succès, l’Inde deviendrait la quatrième nation à réussir à poser un appareil sur le sol sélénite, après l’Union soviétique, les États-Unis et la Chine. Une sonde israélienne a raté son alunissage en avril et s’est écrasée.
Le lanceur n’étant pas assez puissant pour atteindre directement la Lune, la mission s’est propulsée en utilisant la force de gravité.
Chandrayaan-2 – « Chariot lunaire » en hindi – a tourné autour de la Terre pendant plusieurs semaines en élevant progressivement son orbite, de façon à atteindre l’orbite lunaire.
Le robot nommé Pragyaan – « sagesse » – doit accomplir sa tâche pendant un jour lunaire, l’équivalent de quatorze jours terrestres. Il étudiera les rochers et le sol de la surface lunaire.
La Lune a été relativement délaissée depuis la fin du programme américain Apollo dans les années 1970, les grandes agences spatiales ayant préféré se consacrer à l’étude et à l’exploration du système solaire.
Mais le satellite de la Terre est l’objet d’un regain d’intérêt ces dernières années. Les humains, qui n’en ont plus foulé le sol depuis 1972, y préparent leur retour et prévoient, à plus long terme, de s’y implanter de façon durable.
Le programme spatial indien s’est fait remarquer ces dernières années en alliant ambition et sobriété budgétaire, avec des coûts opérationnels bien inférieurs à ceux d’autres pays, ainsi que par sa progression au pas de charge.
L’ISRO compte d’ici 2022 envoyer un équipage de trois astronautes dans l’espace, ce qui serait son premier vol habité. Ses scientifiques travaillent aussi à l’élaboration de sa propre station spatiale, attendue au cours de la prochaine décennie.