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Manifestants réclamant une meilleure reconnaissance de la maladie de Lyme, le 3 juillet 2019 à Paris © AFP ALAIN JOCARD

Le nombre de nouveaux cas de maladie de Lyme a connu une « augmentation significative » en 2018, a annoncé mercredi le ministère de la Santé, qui attribue cette évolution à l’expansion des tiques et à la plus grande sensibilisation des médecins. Le nombre de nouveaux cas « diagnostiqués en médecine générale en France » a atteint 104 cas pour 100 000 habitants l’an dernier (soit plus de 67 000 cas), contre 69 pour 100 000 en 2017 (environ 45 000 cas). « Des conditions climatiques favorables au développement des tiques et la sensibilisation des professionnels de santé au diagnostic de cette maladie pourraient expliquer cette augmentation », a indiqué la Direction générale de la santé (DGS), à l’issue d’une réunion sur ce dossier au ministère.

Selon les chiffres de Santé publique France et du réseau de surveillance Sentinelles, l’incidence de cette maladie transmise par les tiques était stable autour de 26 000 nouveaux cas par an entre 2009 et 2014, avant d’augmenter à 33 200 en 2015 et 54 600 en 2016, puis de retomber à 44 700 cas diagnostiqués en 2017. Les associations de patients jugent ces chiffres sous-estimés, car de nombreux cas ne sont selon elles pas diagnostiqués. « Ces résultats incitent au renforcement des actions de prévention », souligne le ministère, qui « rappelle l’importance des précautions à prendre avant les activités dans la nature » (vêtements longs, produits répulsifs, etc.).


Le point avec Alain Trautmann, immunologiste, membre du conseil scientifique de la FFMVT

La maladie de Lyme est transmise par la morsure de tiques infectées par la bactérie Borrelia. Si sa manifestation peut se limiter à une rougeur caractéristique autour de la morsure, elle provoque dans certains cas des troubles invalidants et douloureux, notamment neurologiques, articulaires et musculaires.

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Symptômes, prévention, traitements et données sur la maladie de Lyme © AFP Laurence SAUBADU, Paul DEFOSSEUX

La DGS a par ailleurs annoncé les cinq établissements retenus pour devenir des « centres de référence pour la prise en charge des maladies vectorielles à tiques », parmi dix candidats. Ces cinq centres sont le CHU de Clermont-Ferrand associé au CHU de Saint-Étienne, le CHU de Marseille, le CHU de Rennes, le CHU de Strasbourg associé au CHU de Nancy et le Groupe hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) associé au CHU de Créteil.

Ces établissements, destinés à la prise en charge des patients les plus complexes, « s’engageront à respecter les recommandations nationales » sur le diagnostic et la prise en charge de la maladie, a souligné la DGS. L’actuel Centre national de référence des Borrelia, hébergé par le CHU de Strasbourg, a été pointé du doigt par plusieurs associations pour son refus de prendre en compte les recommandations publiées par la Haute autorité de santé en 2018.