Le port du masque devient obligatoire en entreprise, y compris en open spaces
Publié le - par LeBlob avec l'AFP
Face à des signes inquiétants de résurgence du coronavirus, qui selon l'OMS est de plus en plus propagé par les jeunes, la France va imposer le port du masque en entreprise et la Corée du Sud renforce les mesures de fermeture dans la région de Séoul.
En France, le port du masque sera obligatoire en entreprise, y compris dans les open spaces, a annoncé mardi Élisabeth Borne, à l'issue d'une rencontre avec les partenaires sociaux, rejoignant les appels récents émis par plusieurs infectiologues pour réduire les risques de contamination. « Il est nécessaire de systématiser, comme l'a préconisé le Haut conseil de la santé publique (HCSP), le port du masque dans tous les espaces de travail qui sont clos et partagés », comme les « salles de réunions, couloirs, vestiaires, open space », a indiqué la ministre du Travail, après deux heures de visioconférence avec les représentants syndicaux et patronaux. La présence d'un plexiglas ne dispense pas du port d'un masque, a précisé le secrétariat d'État à la Santé au travail. Le protocole actuel impose le masque uniquement quand la distanciation d'un mètre n'est pas respectée. Une distanciation qui reste néanmoins « d'actualité en entreprise », a précisé la ministre.
Selon les derniers chiffres de Santé Publique France, 24% des « clusters », foyers de contamination, sont situés en entreprises (hors établissements médicaux).
Au menu mardi a aussi figuré la question du télétravail, qui « reste recommandé » notamment dans les « zones de circulation active du virus », a redit la ministre. Elle a incité les partenaires à entamer et à accélérer une négociation sur le sujet, comme le souhaitent les syndicats, alors que le patronat y est opposé.
Après une accalmie au début de l'été, le nombre d'admissions à l'hôpital à cause du Covid-19 est reparti à la hausse en France. Les hôpitaux ont admis 234 nouveaux patients au cours des dernières 24 heures lundi-après-midi, contre 173 vendredi.
La Corée du sud renforce les contrôles
La Corée du Sud, qui avait jusqu'ici réussi à juguler l'épidémie grâce à une stratégie poussée de tests et de traçage des contacts des personnes infectées, a aussi pris de nouvelles mesures. Le Premier ministre Chung Sye-kyun a déclaré que douze catégories d'entreprises considérées comme étant à risque élevé, notamment les boîtes de nuit, les bars à karaoké et les restaurants proposant des buffets devront fermer à compter de mercredi à Séoul, Incheon et dans la province voisine de Gyeonggi. Les établissements publics, comme les musées, de cette vaste zone qui représente la moitié de la population, devront fermer leurs portes. Les rassemblements de plus de 50 personnes dans un espace clos sont interdits comme ceux de plus de cent personnes à l'extérieur.
Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), dans la région Asie-Pacifique la maladie est actuellement propagée par des jeunes qui parfois ne savent pas qu'ils sont contaminés. « L'épidémie est en train de changer. Les personnes d'une vingtaine, trentaine et quarantaine d'années sont de plus en plus à l'origine de la menace », a dit le directeur de la région du Pacifique occidental de l'OMS, Takeshi Kasai. « Beaucoup ne savant pas qu'ils sont infectés, n'ayant que de légers symptômes, voire aucun ».