La mention « surdosage = danger » sera obligatoire sur les boîtes de paracétamol
Publié le - par le blob avec l'AFP
Paracétamol : attention « surdosage = danger ». L’avertissement écrit en rouge devra figurer sur les boîtes contenant ce médicament, le plus couramment prescrit et utilisé contre la fièvre et la douleur, en raison du risque de toxicité pour le foie. Cette mesure concerne plus de 200 médicaments à base de paracétamol (Doliprane, Dafalgan, etc.) commercialisés en France, a annoncé mardi l’Agence du médicament (ANSM).
Les laboratoires concernés ont neuf mois pour modifier les boîtes de médicaments contenant du paracétamol afin d’y faire figurer les messages d’alertes demandés par l’ANSM. Sur les boîtes contenant uniquement du paracétamol, la mention complète sur la face avant sera « surdosage = danger » et « Dépasser la dose peut détruire le foie ». Le tout encadré en rouge. Ce message sera assorti d’informations visant à réduire le risque de surdosage et donc d’atteinte hépatique, sur la face arrière, au verso, de la boîte : dose maximale par prise et par jour, respect du délai entre deux prises, exclusion de la prise d’un autre médicament contenant du paracétamol...
Pour les médicaments à base de paracétamol associé à une autre substance active, l’ANSM demande aux laboratoires d’apposer, également sur la face avant, la mention suivante : « surdosage = danger » et « Ne pas prendre un autre médicament contenant du paracétamol ». L’ANSM rappelle les recommandations de bon usage, à savoir notamment prendre « la dose la plus faible, le moins longtemps possible », respecter la dose maximale quotidienne et la durée de traitement recommandée et vérifier s’il y a du paracétamol dans les autres médicaments (utilisés pour douleurs, fièvre, allergies, symptômes du rhume ou état grippal).
Pour certaines personnes (moins de 50 kilos, maladie du foie, maladie grave du rein, alcoolisme chronique…), l’avis du médecin est recommandé avant de prendre du paracétamol. « Utilisé à bon escient, le paracétamol est un médicament sûr et efficace », assure l’Agence du médicament. Mais sa « mauvaise utilisation (...) est la 1ère cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France. »