Expo de Dubaï : l’Italie enverra un jumeau 3D du David de Michel-Ange
Publié le - par LeBlob.fr avec l’AFP
L’Italie va dépêcher d’ici fin avril une copie grandeur nature du célèbre David de Michel-Ange, réalisée grâce à des imprimantes 3D, à l’Exposition universelle de Dubaï, qui se déroulera du 1er octobre 2021 au 31 mars 2022. Le « jumeau numérique » du chef-d’œuvre de Michel-Ange Buonarroti, conservé à la Galerie de l’Académie de Florence, a été réalisé par une équipe de techniciens de la société Hexagon Italia, sélectionnée par l’université de Florence pour réaliser cette première.
Cette opération a été rendue possible par l’utilisation d’instruments sophistiqués, notamment un « scanner à lumière structurée » StereoScan Neo et un appareil de relevés laser Leica Absolute Tracker AT960. Après le relevé numérique des mesures de l’imposante sculpture de 5,20 mètres de hauteur, des imprimantes 3D ont permis de sculpter le David dans un bloc de résine acrylique, qui a été ensuite confié à des artisans et restaurateurs pour lui donner l’apparence de l’original, notamment par l’application de poudre de marbre.
« L’initiative est intéressante du point de vue technologique mais est aussi un moyen d’appliquer des techniques réservées habituellement au secteur industriel dans le domaine de la protection des œuvres d’art et de la recherche scientifique, contribuant ainsi à la diffusion du patrimoine artistique de notre pays », s’est réjoui un responsable de Hexagon Italia, Cesare Cassani, cité par l’agence de presse italienne AGI.
La statue, qui pèse dix fois moins que l’original, sera exposée au Pavillon italien de l’Expo de Dubaï, où elle devrait arriver vers le 27 avril.
Emblème de la Renaissance italienne, le David sculpté par Michel-Ange entre 1501 et 1504 dans un unique bloc de marbre de Carrare représente le héros biblique au moment où il s’apprête à affronter le géant Goliath avec sa fronde. Cette statue est souvent considérée comme l’idéal de la beauté masculine.
La copie est-elle à la hauteur de l’original ? « Personne ne pourra jamais y arriver parce qu’aucune représentation ne pourra jamais avoir le pathos de l’original », a estimé la directrice de la Galerie de l’Académie, l’Allemande Cecilie Hollberg, citée par la quotidien Il Corriere della Sera. Elle préfère y voir « un archétype qui ne pourra jamais égaler et se rapprocher de l’original, mais sera son messager, son alter ego technologique artistique et artisanal ».