Au Népal, des feux de forêt d’une violence inédite depuis dix ans
Publié le - par LeBlob.fr avec l’AFP
Le Népal connaît sa pire saison de feux de forêt depuis près de dix ans, d’énormes brasiers faisant rage à travers le pays, enveloppé d’une nuée brunâtre, selon les autorités. La qualité de l’air dans la capitale Katmandou a été classée mardi comme la pire au monde, selon le site de surveillance IQAir, et certains vols internationaux ont été retardés alors qu’une épaisse fumée recouvrait la ville.
Le porte-parole de l’Autorité nationale de réduction et de gestion des risques de catastrophes, Uddav Prasad Rijal, a déclaré à l’AFP que le nombre de feux de forêt signalés cette saison était le plus élevé depuis la création des registres les répertoriant, il y a neuf ans. Les pompiers s’efforçaient de maîtriser les flammes, ont indiqué des responsables.
Plus de 2700 feux de forêt ont été signalés dans le pays depuis novembre, soit 14 fois plus qu’à la même période l’an passé, selon le gouvernement. Selon M. Rijal, la saison hivernale entre novembre et février a été plus sèche que d’habitude, ce qui a accru le risque. La saison des feux commence en novembre et dure jusqu’à l’arrivée de la mousson en juin. Les agriculteurs ont également brûlé des parties de terres boisées pour faire pousser de l’herbe afin de nourrir leur bétail, a ajouté M. Rijal.
Dans le district de Bara, dans le sud du Népal, un villageois a déclaré que sa maison était « étouffée par la fumée » depuis une semaine alors que le feu faisait rage dans une forêt locale. « C’est le pire feu de forêt que j’ai vu dans ma vie. Il devrait y avoir un moyen pour mieux le contrôler », a déclaré Bharat Ghale, 60 ans.
Selon un expert climatique, Madhukar Upadhya, il était « inévitable » qu’il y ait davantage d’incendies, car les hivers népalais deviennent plus secs en raison du changement climatique. « Il faut travailler pour réduire le risque d’incendie au niveau des communautés, il faut les équiper pour lutter lorsqu’un feu de forêt se produit », a-t-il expliqué à l’AFP. La semaine dernière, les écoles ont été fermées pendant quatre jours après que la qualité de l'air avait atteint des niveaux dangereux.