Amazon étend son service de télémédecine partout aux États-Unis
Publié le - par Le Blob.fr, avec l'AFP
Amazon a annoncé mardi que sa plateforme de télémédecine était désormais disponible partout aux États-Unis, une nouvelle extension du groupe américain dont l’empire va bien au-delà du commerce en ligne.
Lancée fin 2019, l’application Amazon Care permet aux employés de sociétés qui ont souscrit à ce service de communiquer rapidement et à toute heure avec des médecins ou infirmiers, par chat ou vidéo. Disponible au début uniquement aux employés d’Amazon basés dans l’État de Washington, dans l’ouest du pays, le groupe a commencé l’an dernier à le proposer progressivement à d’autres entreprises et dans le reste du pays. Amazon Care propose aussi, dans huit villes, des visites médicales à domicile — pour réaliser une prise de sang ou un vaccin, par exemple. Ce service en personne doit être étendu à 20 villes supplémentaires en 2022, de San Francisco à New York en passant par Miami.
L’industrie de la télémédecine a décollé à la faveur des restrictions sanitaires pendant la pandémie. Selon le cabinet McKinsey, le pourcentage d’Américains utilisant la télémédecine était passé de 11 % en 2019 à 46 % en avril 2020. Et dans un pays où l’assurance santé dépend souvent de l’employeur, les difficultés de recrutement actuelles encouragent les entreprises à proposer des avantages sociaux de plus en plus attractifs à leurs salariés. « Alors que de plus en plus d’organisations cherchent des solutions de soins de santé pratiques, complets et de haute qualité, nous voyons la demande et l’intérêt pour l’offre hybride d’Amazon Care grandir », a indiqué Amazon dans un communiqué. En plus de la distribution de livres, de vêtements ou de produits frais, de la gestion d’une plateforme de vidéos en ligne et de son service de cloud (informatique à distance), Amazon propose aussi depuis fin 2020 aux États-Unis une pharmacie en ligne, qui permet de commander sur internet des médicaments sur ordonnance, et de comparer les différences de prix en fonction des assurances.
Le groupe de Seattle, comme ceux de la Silicon Valley (Google, Apple et Meta/Facebook), fait face à des enquêtes et poursuites pour abus de position dominante. Les élus américains planchent aussi sur des lois pour réformer le droit de la concurrence et même éventuellement démanteler les géants des technologies. Mais jusqu’à présent les autorités n’ont pas vraiment freiné la course en avant de ces sociétés omniprésentes dans le quotidien des consommateurs.