Tempête sur un verre d'eau Plus des deux tiers de la terre sont recouverts d'eau. Aussi les savants ont d'abord pensé que l'eau était l'un des quatre éléments de base qui composaient toute matière, aux côtés du feu de l'air et de la terre. A partir du XVIe siècle, les scientifiques découvrent qu'il existe des gaz différents de l'air qu'on respire Le grand médecin suisse Paracelse montre l'existence d'un air qui prend très facilement feu et qu'on appelle l’air inflammable. Cent ans plus tard, l'Anglais Henry Cavendish étudie ce gaz explosif. A cette époque, on pense que dans toute matière, il y a un élément feu qui s'échappe quand on la brûle. Cet élément, on l'appelle le phlogistique. Cavendish parvient à isoler un gaz qu'on appelle alors air déphlogistiqué et il le fait brûler avec de l'air inflammable et remarque que de l'humidité apparaît sur les parois du récipient. Il en déduit que ces petites gouttes sont de l'eau. Comme Cavendish pense que l'air inflammable et constitué d'eau et de flou logistique et que l’air déphlogistiqué est de l’air privé de phlogistique, il conclut qu'allier ces deux gaz revient à compenser le manque de phlogistique ce qui permet d'obtenir de l'eau. Il annonce ses résultats à l'académie royale de Londres en janvier 1784 En France à cette même époque, Antoine Lavoisier et Pierre Simon Laplace ont également isolé l’air déphlogistiqué, sauf qu'ils appellent ce composant « oxygène ». Ils travaillent sur la même expérience que Cavendish mais eux, pensent que c'est la réaction entre l'oxygène et l'air inflammable qui provoque l'humidité. Ils cherchent les proportions nécessaires pour produire de l'eau. Leur installation leur permet de mélanger de l'air inflammable et de l'oxygène dans une bonbonne. Ces gaz réagissent grâce à une petite étincelle électrique. Avec deux tiers de gaz inflammable et un tiers d'oxygène, il se transforme instantanément une vapeur qui couvre les parois de la cloche en verre Cette vapeur se transforme en gouttes. Lavoisier et Laplace testent ce liquide : c'est bien de l'eau. Lavoisier publie ses résultats également en 1784. Face à l'incrédulité des scientifiques, il refait la totalité de ses expériences en public. Il détruit la théorie du phlogistique et pose ainsi les bases de la chimie moderne. Lavoisier rebaptise l'air inflammable. Comme il participe à la production de l'eau, il l'appelle « hydrogène » du grec hydro et gène, qui génère de l'eau. En 1800, les Anglais Anthony Carlyle et William Nicholson étudient les effets de l'électricité sur l'eau. Ils constatent qu'elle décompose l’eau en deux gaz : d'un côté on obtient deux volumes d'hydrogène et de l'autre un volume d'oxygène. Ils prouveront ainsi d'une autre manière, que l'eau est composée de ces deux éléments. Pendant toute la première partie du 19e siècle, Anglais et Français se disputent la découverte de l'eau c'est ce qu'on appelle la « water controversy ». Elle oppose les adeptes de Cavendish aux adeptes de Lavoisier. C'est finalement le Français, auteur du Traité Elémentaire de Chimie, qui est reconnu comme le premier à avoir expliqué la synthèse de l'eau. S'il a trouvé la proportion d'hydrogène et d'oxygène nécessaire à l'eau, Lavoisier n'a pas décrit la formule chimique. Ce n'est qu'à la fin du 19e siècle qu'on comprend que l’eau a pour formule chimique H2O. Aujourd'hui on connaît les principales caractéristiques de l'eau ; on sait que l'eau liquide est indispensable à la présence de la vie sur terre. C'est pour cela qu'on en cherche sur d'autres planètes.
Réalisation :
Guillaume Benski
Production :
Superbe Films, en partenariat avec LeBlob.fr
Année de production :
2021
Durée :
3min47
Accessibilité :
sous-titres français