Fusées réutilisables, véhicules spatiaux sur Mars, drones transporteurs… tous ces engins subissent des chocs violents lors de l’atterrissage. Une façon d’atténuer l’impact serait de concevoir leurs pieds dans des matériaux capables d’absorber l’énergie du choc.
Mais plutôt que de mettre au point un nouvel alliage ou un nouveau polymère, une équipe de l’université de Washington s’est attelée à développer un nouveau type de « méta-matériau ».
Tout comme un assemblage de Lego, un méta-matériau est constitué de cellules unitaires mises bout à bout, offrant à l’ensemble des propriétés mécaniques originales.
Dans le cas présent, la cellule unitaire est un origami de papier. Pour l’expérience, vingt de ces cellules – préalablement dessinées puis découpées au laser – ont été assemblées les unes aux autres.
Lors d’un impact, chaque cellule absorbe une partie de l’énergie du choc, puis le restitue dans le sens opposé. Mises bout à bout, ces cellules sont d’une incroyable efficacité, puisque le choc ne peut parvenir jusqu’à l’extrémité de la chaîne.
Selon les chercheurs, une personne portant un casque réalisé à partir d’un tel matériau ne ressentirait absolument rien en cas de choc. Un tel comportement est difficilement réalisable avec un matériau naturel.
L’équipe espère désormais pouvoir décliner son méta-matériau, non plus en papier, mais dans un matière composite optimisée pour un usage dans l’astronautique, mais aussi pourquoi pas dans l’automobile, pour réduire l’impact des chocs lors d’un accident de voiture.