Lucien Bull
Monsieur cent mille images
Durée (avec générique début et fin) 03:35
Duration (with credits)
Liste des dialogues
Dialog list
00:17
Qu'il pleuve ou qu'il vente, l'ingénieux Lucien Bull, se rend à son travail le cœur léger. Plus tard ses amis le surnommeront Laurel, comme le Laurel du couple comique. Ce petit homme, pourtant vif et malicieux, n'a qu'une seule idée en tête : ralentir tout ce qui bouge. Aussi bien le mouvement des animaux, la croissance des plantes que le simple déplacement des objets."
00:38 : sur portrait Bull
En cette année 1904, Lucien Bull a le cœur lourd. Son maître Jules Marey vient de mourir, lui laissant la direction de l'Institut physiologique. Lourde tâche, accomplit sous le regard permanent de l'esprit du maître. De celui qui fût un éminent physiologiste et entra dans l'histoire comme un pionnier du cinématographe."
01:01 sur portrait Bull
Bull se souvient, que son maître l'envoyait jusque dans les rues de Paris pour filmer tout ce qui se meut. Quand il arrive à l'institut, Marey le filme lui-même entrain de marcher, de courir, de sauter. Les films sont analysés, les mouvements sont dépouillés jusqu'au graphique.
01:28 : sur bonhomme qui saute
De toute façon, aucune des personnes travaillant à la station physiologique ne pouvait se déplacer, ou faire quelque mouvement que ce soit, sans appareillage sophistiqué. Tout déplacement était mesuré, quantifié et étudié.
01:44 : sur Bull assis sur une table
A la demande de Marey, Lucien Bull a mis au point un système d'éclairage à base d'étincelles, pour filmer au ralenti les mouvements trop rapides : vol d'insecte ou projectiles. En 1904, il réussit à filmer à 4000 images par seconde, l'éclatement d'une bulle de savon traversée par un objet.
Marey mort quelques mois plus tôt ne profitera pas des travaux de son assistant.
Intertitre:
1914
La guerre éclate
02:19 : sur image de Londres
Pressé par l'état major britannique, Bull rejoint sa terre natale, l'Angleterre. Le gouvernement de sa majesté vient de déclarer la guerre à l'Allemagne. Il se met alors au service de l'armée au département de la balistique. Grâce à son système de ralentissement, qui atteint désormais les 10 000 images par seconde, il peut filmer une balle traversant une planche de bois.
Intertitre:
1918
Fin de la guerre
02:46: sur carton 1918
A la fin de la guerre Lucien Bull rejoint Paris. C'est les "Années folles". La capitale est animée d'une véritable frénésie. Tout va beaucoup trop vite pour cet homme épris de ralenti."
02:58
Grâce aux travaux de Lucien Bull, le ralenti des images cinématographiques atteindra un million d'images par seconde. Ce dispositif sera très utile aux scientifiques, pour l'étude du mouvement et de la balistique et deviendra une coquetterie du cinéma de divertissement.