Le maïs tient une place primordiale dans les mythologies précolombiennes et dans la vie quotidienne des Mayas, au point qu'ils se sont désignés eux-mêmes comme les « hommes du maïs ».
On sait que l'histoire de cette céréale commence il y a 9 000 ans au Mexique, par la culture de la téosinte, une plante sauvage dont des plans mutés ont été sélectionnés jusqu’à obtenir un épi de plus en plus gros.
Mais depuis quand cette céréale s’est-elle imposée sur le continent américain ?
En étudiant les squelettes de 52 individus retrouvés dans deux abris sous roche, des chercheurs ont tenté de percer l’histoire de sa consommation et son adoption comme culture de base dans les Amériques.
Situés dans les montagnes mayas du Belize, ces deux abris sont exceptionnellement bien préservés et les restes humains découverts, couvrent un registre quasiment ininterrompu de 10 000 ans. En analysant ces ossements, les chercheurs sont parvenus à estimer la consommation de maïs de leurs propriétaires.
En effet, le maïs utilise un mécanisme de photosynthèse particulier, différent de celui des autres plantes consommées dans la région : la façon dont il fixe le CO2 laisse une trace isotopique reconnaissable dans le squelette.
L’étude des ossements montrent que la consommation de maïs a débuté il y a 4700 ans, les corps antérieurs à cette période ne présentant aucune preuve claire de sa consommation.
A partir de 4700 ans, certains individus consomment jusqu’à 30 % de maïs.
C’est il y a 4000 ans, que la consommation du maïs se généralise pour atteindre 70% du régime alimentaire et s’imposer alors comme la céréale la plus consommée en Méso-Amérique.
Quant à l’Europe, c’est Christophe Colomb qui rapportera les premiers épis en 1493, il y a seulement un peu plus de cinq cent ans.