Galaxies :
Il m’arrive de me demander pourquoi je passe des nuits à me geler sous les étoiles, passant mon temps à aller d’étoile en étoile, pour arriver enfin à une vague lueur floue, et sans détails.
Ce doit être une forme de vice, ou une perversion du bon sens. A moins que ce ne soit pour contempler des centaines de milliards d’étoile en un seul coup d’œil.
Car c’est cela observer une galaxie. C’est chercher un flocon de lumière pâle, à peine visible, perdu parmi les étoiles. Et à partir de cette faible lumière il faut imaginer qu’il s’agit d’un ensemble de centaines de milliards d’étoiles, un ensemble comparable à notre Voie Lactée, un ensemble où ça vit, ça meurt, ça grouille…
Dans quelques galaxies un peu plus brillantes que les autres, on arrive en observant longtemps, à déceler des nodosités plus lumineuses, ou des zones sombres. Et ces pauvres détails permettent de saisir la forme de la galaxie, ses bras spiraux lancés dans l’espace, et d’imaginer, les milliards d’étoiles, les nébuleuses, les planètes qui apparaissent, évoluent, et disparaissent dans un silence assourdissant.
L’observateur donne vie aux galaxies muettes.
Dans ce voyage immobile, comme dans tous les autres, ce qui importe, ce n’est pas le voyage, mais le voyageur.
Réalisation :
Yseult Berger, Bernard Nomblot
Production :
Le blob, l'extra-média (Universcience)
Année de production :
2018
Durée :
3min29
Accessibilité :
sous-titres français