À première vue, rien ne distingue le scarabée bombardier des autres espèces de scarabées… Il mesure 2 cm de long, et ne vit que quelques semaines. On le trouve sur tous les continents, tant qu’il y fait assez chaud et humide pour pondre ses œufs. Et en bon carnivore, il apprécie particulièrement les tous petits insectes. Mais voilà, dans la nature, il ne faut pas oublier les prédateurs…. Comme… la fourmi par exemple. Et oui, la fourmi. Et si toute seule elle ne fait pas le poids, on sait tous que l’union fait la force ! Oui mais… le scarabée bombardier cache un super-pouvoir ! Pour se défendre, il fait des prouts qui tuent. Il propulse de son derrière un jet bouillant et irritant de 100°, qui peut assommer, et même tuer ses adversaires ! Allons voir d’un peu plus près ce laboratoire sur pattes. Nous avons ici deux réservoirs à molécules. L’hydroquinone, et le peroxyde d’hydrogène. En dessous, la chambre d’explosion remplies d’enzymes : les déclencheurs de réaction chimique. QUE SE PASSE-T-IL ?? Quand le bombardier est attaqué par les fourmis, il contracte son abdomen… Et là, ça ne rigole plus… Sous la pression, les 2 molécules se mélangent, passent dans la chambre d’explosion, rencontrent les enzymes, et boom. Eeet… Contre-attaque !! Pour être plus efficace, il fait pivoter son abdomen jusqu’à 160 degrés. Bim, dans les mandibules. Voilà, les fourmis s’en sont pris plein les antennes. Et selon une étude japonaise, si le scarabée bombardier se retrouve dans le ventre d’un crapaud, que croyez-vous qu’il fasse ? Pareil, une tite goutte et hop, Il lui asperge l’estomac. Bonjour l’intoxication alimentaire. Le scarabée ressort un peu gluant, un peu amoché, mais bien vivant ! Il attaque les petits, il attaque les gros… Il est redoutable… Les scientifiques cherchent encore à percer les secrets de cette bombe sur pattes. Alors si la nature peut créer un moyen de défense aussi ingénieux, c’est qu’elle a encore beaucoup… beaucoup à nous apprendre.