Narratrice.
-Le maintien de la posture, de la position debout, par exemple, nécessite en permanence des contractions musculaires coordonnées.
Pour la plupart, ces contractions sont involontaires et font intervenir un mécanisme appelé réflexe myotatique.
Le réflexe myotatique est une contraction réflexe d'un muscle, autrement dit automatique, déclenchée par son propre étirement.
C'est ce type de réflexe qui est déclenché par le médecin lorsqu'il frappe un coup sec sur un tendon musculaire, étirant ainsi le muscle qui, en réponse, se contracte brutalement.
Cet acte réflexe fait intervenir les fuseaux neuromusculaires, qui sont des récepteurs sensibles à l'étirement et qui génèrent plus ou moins de messages nerveux selon l'état du muscle.
Que se passe-t-il lors d'un choc sur le tendon d'Achille, par exemple ?
Le mollet est étiré, et les fuseaux neuromusculaires qui y sont présents génèrent un message.
Ce message nerveux est véhiculé par un neurone sensoriel constituant l'une des fibres d'un nerf rachidien.
Le message nerveux est de nature électrique, et il correspond à des variations de la polarité membranaire du neurone qui le véhicule, générées par des échanges d'ions.
Il est constitué de signaux nommés potentiels d'action.
C'est la fréquence des potentiels d'action qui code le message.
Le message nerveux parvient ensuite à la moelle épinière.
Pour y arriver, il emprunte la racine dorsale du nerf rachidien.
Là, il est traité dans la substance grise, de manière à générer ou non une réponse.
L'arrivée du message nerveux sensitif entraîne la formation de signaux électriques dans un neurone moteur ou motoneurone.
Ces signaux seront véhiculés par l'axone du motoneurone ou fibre nerveuse motrice, en empruntant cette fois la racine ventrale du nerf rachidien.
Le message nerveux moteur transite ensuite tout le long de cette fibre nerveuse jusqu'aux mollets.
Le message nerveux moteur parvient alors à l'extrémité de la fibre nerveuse, c'est-à-dire à la jonction entre le nerf et le muscle, encore appelée synapse neuromusculaire.
Il déclenche la libération d'un neurotransmetteur, l'acétylcholine.
Cette molécule se fixe sur des récepteurs présents au niveau des fibres musculaires, qui se contractent alors.
On dit qu'elles sont les effecteurs du mouvement réflexe.