Être un manchot empereur n'est pas de tout repos. Quand bien même les températures descendent jusqu'à -40°C, et que le vent glacial souffle à 150 km/heure, il choisit l’hiver comme saison des amours, et l’Antarctique comme lieu de reproduction… Alors comment survivre dans cet enfer glacial ? Pour commencer, le manchot possède un plumage doublé d’une couche de gras archi épaisse, et d’un duvet qui emprisonne l’air entre les plumes et la peau. Coupe-vent et imperméable, isolation maximale garantie. C’est le plumage le plus dense de tous les oiseaux. Et pour les pattes ? Facile, le sang qui monte des pattes jusqu’au cœur est froid, et le sang qui descend du cœur aux pattes est chaud. Le sang qui descend réchauffe le sang qui monte, et ainsi, le manchot n’a jamais froid aux pieds. La nature est bien faite. Mais croyez-le ou non, tout cet équipement ne lui suffit pas pour braver la rudesse du climat. Lorsque les femelles partent se nourrir après avoir pondu, c’est au tour des mâles de couver les œufs. Et il leur faut tenir 4 mois sans manger, quasi-immobiles, en plein hiver polaire. Alors, pour maintenir une température idéale, il a mis au point une stratégie de génie. Quand on a très très froid, le mieux, c’est les autres ! C’est le super-pouvoir des manchots chauds ! Les mâles s'agglutinent par centaines pour se serrer au maximum. Et un manchot, ça tient chaud... Alors imaginez 3 000. Un vrai radiateur à manchots ! Pour éviter que ce soit toujours les mêmes qui restent exposés au froid, ceux qui se trouvent
en périphérie se déplacent au centre... Et hop. Au coeur du regroupement, les relevés de températures sont allés jusqu’à de 37 °Celsius quand il faisait -35 ° à l’extérieur. Bienvenue aux Seychelles… de l’Antarctique.
Réalisation :
Charlotte Schmidt , Mathieu Rolin
Production :
Moonworks Productions, Amopix, Universcience
Année de production :
2023
Durée :
3min01
Accessibilité :
sous-titres français