Jean Rouch:
Le renard pâle
Durée (avec générique début et fin) 04:03
Duration (with credits)
Liste des dialogues
Dialog list
FAIRE TRES ATTENTION AUX TERMES LOCAUX , vérifier la prononciation auprès d’un spécialiste
00:17
Seq1 : Voyage en pirogue sur le Niger
En 1951, l’ethnologue et cinéaste Jean Rouch « le renard pâle » entreprend la descente du Niger en pirogue pour rejoindre ses amis Damoure Zika, Illo Gaoudel et les pêcheurs Sorkos du village d’Ayorou.
00:33
Seq2 : Image Brouette
Jean Rouch connaît bien ce village et ses habitants. Il travaille à Ayorou depuis douze ans. Il a écrit des articles sur eux, un livre et sa thèse de doctorat.
Oumarou, le chef des pêcheurs, auquel il a donné sa thèse, a arraché soigneusement les photographies pour les accrocher à son mur ; le reste, « c’était du papier ; il s’en est servi à un tout autre usage. »
00:57
Seq3 : Deuxième Image Hippopotames
A Ayorou, il y a des hippopotames, des chasseurs et Harakoi le génie de l’eau. Rouch se prépare à filmer une bangawi, la grande bataille qui opposa de janvier à juin 1951, 21 pêcheurs Sorkos aux hippopotames de Yassane, Baria, Tamoules et Abbezenga
01:47
Seq4: Avion
En 1952, sa mission terminée Jean Rouch quitte Ayorou pour Paris. Il développe son film, il le monte et retourne à Ayorou en 1953 où il décide de le montrer aux villageois.
01:59
Seq5 : coucher de soleil
Les pêcheurs Sorkos de Firgoun, de Koutougou qui ont participés à la guerre contre l’hippopotame ont été invités à rejoindre les villageois d’Ayorou pour assister à la projection du film « La bataille sur le grand fleuve ».
Rouch a fixé un drap sur le mur d’une case pour servir d’écran. Les villageois se sont assis en rond autour du projecteur.
02:20
Seq6 : Projection
Ils ne s’étaient jamais vus en film. Mais ils se sont aussitôt reconnus. Puis, tout d’un coup, sont apparus sur l’écran des gens qui étaient morts depuis le tournage. Alors tous les gens du village se sont mis à pleurer, à pousser des hurlements, la bande sonore ne servait plus à rien.
Après la première projection, les villageois ont demandé à le voir une deuxième fois et ils se sont remis à pleurer... puis, une troisième fois, et alors ils ont commencé à voir le film.
02:52
Seq7 : après image du film
A la fin de la projection, les pêcheurs ont critiqué le film. Ils ont dit à Rouch « Où as-tu entendu de la musique pendant une chasse à l’hippopotame ? ». Au moment le plus dramatique, Rouch avait mis Gawey Gawey, l’air des chasseurs. Mais les pêcheurs ont dit : « L’hippopotame qui est sous l’eau, il a de très, trés bonnes oreilles, et si on joue de la musique, il fiche le camp !.. ». A la chasse, il faut le silence, sans cela il n’y a pas de chasse.
03:19
Depuis Rouch a pratiquement supprimé la musique d’accompagnement sauf lorsqu’elle fait partie de l’action.
03:28
Seq8 : Conclusion
Jean Rouch est considéré comme le créateur de l’ethnofiction et comme l’un des principaux fondateurs de l’anthropologie visuelle. Son cinéma a radicalement bouleversé la manière de faire des films et fortement influencé les cinéastes de la Nouvelle Vague.