Ces petits lézards qui deviennent terribles Depuis toujours, les hommes, en se promenant, ont trouvé des cailloux bizarres. Ils ont des formes d'insectes, de coquillages ou d'os d'animaux. Ce sont des fossiles. En 1802, le Français Jean-Baptiste la marque explique qu'un fossile c'est du vivant qui a séjourné pendant longtemps dans la terre ou dans l'eau et s'est transformé en pierre. Certains fossiles ne ressemblent à rien de connu alors on se dit que c'est peut-être des traces d'animaux qu'on trouve dans les récits bibliques. Mais dans les années 1800, Georges Cuvier commence à penser qu'il devait y avoir d'autres formes de vie avant le déluge. Il est très fort pour reconstituer des squelettes entiers à partir de fossiles ou de bouts d'os. Cuvier pense que les fossiles les plus étranges sont des traces d'un monde aujourd'hui disparu. A cette période de l'autre côté de la Manche, on trouve plein de fossiles. Le médecin Gideon Mantell le collectionne. Un jour de 1824, il déterre un bout de fémur aussi gros que le plus gros des os d'éléphant. Il l’envoie à William Buckland. Cet excentrique professeur travaille à l'université d'Oxford. Comme Cuvier, il sait reconstituer les squelettes. En plus de l'énorme os de Mantell Bucland reçoit une gigantesque mâchoire et cinq vertèbres. Il conclut que tous ces os appartiennent à un même squelette : celui d'un très grand lézard. En grec ancien, grand se dit « méga » et lézard se dit « saurus ». Aussi Buckland baptise ce nouvel animal le « mégalosaurus ». De son côté, Mantell poursuit sa collection et tombe sur une dent très bizarre. Il est persuadé qu'elle ressemble à celle d'un iguane géant. Il la montre à différents scientifiques mais personne ne le croit. Mantell découvre plein de nouveaux fossiles du même animal qu'il assemble. Il obtient une créature qu'on ne connaît pas encore, un reptile très grand herbivore. 0:01:55.130,0:01:57.970 Il le nomme l'iguanodon, qui ressemble à un iguane. Mantell publie ses découvertes en 1825 et finit par convaincre tout le monde sauf Richard Owen qui le déteste. Owen est aussi un brillant anatomiste. Il travaille au Collège Royal de chirurgie où arrivent des ossements du monde entier. Cela n'arrête pas Mantell qui creuse près d'une forêt, là où il a trouvé l'iguanodon et le mégalosaurus. Il découvre des fossiles, de pics et de plaques de carapaces et de gros os. Il reconstitue le squelette d'un immense lézard qui a l'air d'avoir une armure. En grec ancien, ce qui vient de la forêt se dit « Hylaios ». Aussi il baptise ce nouvel l’Hylaeo-saurus, le lézard qui vient de la forêt. Ainsi en 1835, on a trois espèces de lézards disparu le très grand mégalosaurus, l'iguanodon qui ressemble à un iguane et l’hylaeo-saurus. En 1842, Richard Owen regarde attentivement tous ces squelettes : ils ont tous des vertèbres soudées à la base de leur colonne vertébrale. Cela prouve qu'ils appartiennent tous à une autre famille que celle des lézards ordinaires. Il lui donne le nom de « terribles lézards », une expression qui en grec ancien se dit « deinos » « sauros » : des « dinosaures » le mot était inventé. Aujourd'hui, on connaît 700 espèces de dinosaures, ils continuent de fasciner petits et grands et suscitent de nombreuses histoires. Les scientifiques poursuivent leurs recherches pour comprendre comment ils ont évolué et disparu. Ils pensent que les seuls animaux de cette famille qui leur ont survécu sont les oiseaux. Les dinosaures n'ont pas fini de nous surprendre.
Réalisation :
Guillaume Benski
Production :
Superbe Films, en partenariat avec LeBlob.fr
Année de production :
2021
Durée :
3min39
Accessibilité :
sous-titres français