Le ciel aux jumelles
La musique c’est mieux en stéréo, et l’observation du ciel c’est pareil.
Comme la stéréo confère un relief à la musique, la vision binoculaire améliore la perception des corps célestes. Voir avec deux yeux semble augmenter, sinon l’acuité visuelle, au moins la perception des objets célestes. Les étoiles paraissent plus brillantes, les nébuleuses plus piquées, l’image est tout simplement plus belle et plus facile à comprendre. Et puis il est tellement plus confortable de regarder avec deux yeux qu’avec un seul, l’autre fermé, crispé, pour ne pas polluer la vision de l’œil directeur. De plus les jumelles ont un grand champ de vision, ce qui permet de voir et de dessiner une plus grande surface de ciel qu’au télescope.
J’ai le souvenir de somptueuses promenades dans le ciel d’été, quand sans rien chercher, en descendant le fleuve de la Voie Lactée, je découvrais, comme des îles les amas d’étoiles et les nébuleuses du Cygne, de l’Aigle, et du Sagittaire. Les teintes des étoiles brillantes se révèlent, des nébuleuses obscures se devinent, dans un poudroiement d’étoiles faibles.
Les nébuleuses de la Voie Lactée se voient facilement, nodosités gazeuses parmi les étoiles.
Observer le ciel aux jumelles, c’est se promener d’étoile en étoile, une promenade sereine et sans but, une flânerie pour le plaisir, un loisir de paresseux
Réalisation :
Yseult Berger, Bernard Nomblot
Production :
Universcience
Année de production :
2018
Durée :
3min16
Accessibilité :
sous-titres français