BepiColombo, c'est parti !
Le 20 octobre, la fusée Ariane a décollé de Kourou avec à son bord la sonde BepiColombo. Le début d'un voyage qui va durer 7 ans jusqu'à la planète la moins massive du Système solaire et la plus proche du Soleil : la planète Mercure. Au cours du voyage BepiColombo survolera par deux fois la planète Vénus. Et elle effectuera six survols de Mercure avant de se satelliser autour de cette planète fin 2025.
Deux sondes américaines ont déjà survolé Mercure : la sonde Mariner dans les années 70 et Messenger en 2011. La mission BepiColombo est, elle, une mission de l'agence spatiale européenne associée à l'agence japonaise Jaxa, et elle emmène à son bord, deux sondes.
Une sonde européenne, équipée de 11 instruments, qui va cartographier la surface de la planète et sa structure interne et une sonde japonaise qui étudiera le champ magnétique de Mercure et les vestiges de son atmosphère.
Proches du Soleil, les deux sondes seront exposées à des températures avoisinant 300°C, à un rayonnement ultraviolet très intense et à un flux de particules solaires. Résister à ces conditions extrêmes restera un défi majeur pour ces deux sondes dont les équipements scientifiques doivent, une fois en orbite, pouvoir fonctionner pendant au moins une année.
Embryon 4D
Pour la première fois, les étapes précoces du développement embryonnaire d’une souris vivante ont pu être observées en temps réel à l’échelle cellulaire.
Les méthodes d’imagerie traditionnelles ne permettent pas d’enregistrer un tel spectacle, car elles endommagent les tissus fragiles. Une équipe américaine a donc conçu un microscope spécial, couplé à un dispositif de culture de cellules.
Premier avantage : ce microscope à feuille de lumière laser permet de réduire la quantité de lumière nécessaire à l’observation. Il ajuste la mise au point à la milliseconde près, ce qui est important car un embryon bouge et grossit constamment. Ainsi, entre les sixième et huitième jours après la fécondation, soit les 48 heures étudiées par l’équipe, son volume croît 250 fois.
Grâce à ce microscope, l’équipe a pu filmer l’apparition et l’évolution de certaines catégories de cellules et cartographier l’expression de plusieurs gènes.
Elle a assisté à l’émergence de certains organes, comme l’intestin, et saisi les premiers battements de cœur du petit mammifère.
Au total, près d’un million d’images ont été enregistrées pour chaque embryon observé. En combinant les images de quatre souriceaux en devenir, l’équipe a ensuite créé un embryon virtuel « moyen » qui peut servir de référence.
Cette description est importante pour imaginer, un jour, régénérer des organes ou accompagner leur croissance, voire essayer de prendre en charge des problèmes de développement in utero.
Un algocarburant pour remplacer le diesel
Fabriquer du biocarburant à partir de microalgues pour alimenter les moteurs des véhicules ? L’idée n’est pas nouvelle, mais reste séduisante. Néanmoins, cette piste s’avère actuellement coûteuse à produire avec des répercussions nocives sur les écosystèmes.
C’est justement l’alternative écologique sur laquelle misent des scientifiques de l’Université du Michigan aux États-Unis.
Leur projet financé à hauteur de 2 millions de dollars par le département de l’Énergie a pour but de créer des biocarburants fonctionnant avec les moteurs diesel existants, avec l’avantage de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 60 % par rapport aux carburants diesel normaux.
Pendant 3 ans, associé à l’Université de Pennsylvanie, les chercheurs vont donc tenter de trouver la meilleure façon de cultiver des algues et de les transformer en carburant « diesel ».
Pour élaborer ce programme ambitieux, les biologistes disposent de 80 réservoirs au sein d’une réserve naturelle du Michigan et dans lesquels sont cultivées différentes espèces d’algues d’eau douce. C’est la combinaison de plusieurs espèces qui aboutira à la fabrication d’un biocarburant stable et performant. Les propriétés biochimiques seront passées au crible pour obtenir une combustion optimale adaptée à un moteur diesel. Autre étape cruciale, la mise au point de l’extraction — une pression est réalisée sur les parois cellulaires de l’algue pour en faire sortir l’huile qui sera ensuite raffinée — sur de grandes quantités d’algues : Ce biocarburant sera testé sur véhicule léger et un camion Volvo. A terme, l’enjeu consiste à passer à une production à grande échelle jamais réalisée jusqu’alors.
Crash test
Les drones de loisir sont de plus en plus nombreux, rien qu’en Franc, il s’en est vendu 500 000 en 2017 ! Mais l’usage de ces aéronefs pose des problèmes de sécurité dans le domaine de l’aviation civile. Si un drone est détecté à proximité d’un aéroport, aucun avion n’est autorisé à atterrir, car les risques de collision sont bien réels. Résultat : grosse pagaille au-dessus du tarmac !...
Mais jusqu’à présent, aucun crash test n’avait jamais été mené. Et c’est précisément ce qu’a voulu tester une équipe du Dayton research institute aux états unis. Ils ont simulé la collision d’un drone dans l’aile d’un petit avion, à la vitesse de 383 km/heure.
Le résultat est sans appel. Malgré son apparente fragilité, le drone d’à peine 1 kilogramme perce toute la structure de l’aile.
« Comparés aux impacts d'oiseaux testés par les mêmes ingénieurs grâce à de la gélatine, le drone cause moins de dégâts apparents, mais pénètre plus profondément dans l'aile. Une démonstration efficace, en tout cas, pour expliquer pourquoi la proximité des aéroports est strictement interdite aux drones. »