Le microscopiste a placé la poudre de nanoparticules de FerNickel dans la chambre d’observation du microscope électronique.
Et il a créé un hologramme du matériau.
Puis, à partir du traitement des données recueillies, par le calcul, il a reconstitué un écoulement tourbillonnaire, un vortex.
Le phénomène lui a permis d’établir que sous l’influence d’un champ magnétique, la particule de métal, dans sa dimension microscopique, ne se comportait pas comme le même corps à notre échelle.
Alors il a choisi le plus beau tourbillon, celui dont les directions de lignes de champs étaient les plus lisibles. Il les a colorées, il a retravaillé l’image.
Et pour partager sa découverte, dont il était fier, il a divulgué cette image.
Mais celle-ci lui a échappé.
Le monde des images et des médias, notre monde, s’en est emparé, l’a diffusé sans limites, en a détourné le sens.
Le microscopique phénomène, destiné initialement à ouvrir la voie à l’ordinateur du futur, s’est transformé en une créature mystérieuse, aux tentacules menaçants, l’incarnation de ce monde nanométrique qui nous fascine et nous échappe.
Au plus grand étonnement de l’auteur de l’image
Lignes de champs magnétiques dans des nanoparticules de FerNickel – Microscopie électronique à balayage - Holographie électronique
Martin HYTCH – Centre d’Elaboration de Matériaux et d’Etudes Structurales - CEMES Toulouse – (CNRS)