Ce ballon rempli d’eau en tombant va se déformer d’une manière extraordinaire. Pour autant nos yeux ne voient rien. Parce que l’on n’arrive pas à voir des détails plus rapides que 40 millièmes de secondes en lumière continue. Par contre, si on se met dans le noir et qu’on envoie une impulsion lumineuse, grâce à la persistance rétinienne, l’image va s’imprimer sur votre rétine. Alors pour ce faire, je prends un micro qui va capter le bruit du ballon. Il envoie un signal électrique à ma centrale de commande. Celle-ci va donner l’ordre à mon flash d’envoyer de la lumière 10 millièmes de secondes après l’arrivée du ballon. Cette lumière, je vais la récupérer avec mon appareil qui va faire une photo dans le noir de 4 secondes. Vous êtes prêts, on éteint.
On se met dans le noir, écoutez bien l’appareil photo qui va s’ouvrir. On lâche le ballon… et l’appareil s’est refermé.
Voilà, si on répète l’expérience 12 fois de suite, en réglant la centrale de 5 millièmes de secondes en 5 millièmes de seconde, on peut reconstituer toute l’histoire de la déformation du ballon. On peut bien sûr utiliser une caméra rapide.
Dans sa chute, le ballon emmagasine de l’énergie cinétique et lors du contact avec la table, elle va se convertir en énergie élastique et on peut percevoir des ondes de choc parcourir la peau du ballon.
Et alors ?
C’est comme si l’accession à une nouvelle réalité engendrait nécessairement une crise. Cet enfant bien rond, bien lisse, gonflé d’espérance tombe à la rencontre du monde adulte. De ce choc découle une profonde métamorphose qui secouera sa personnalité. Cette remise en question, quelque peu pénible des idéaux juvéniles, n’est-elle pas ce que nous vivons tous à la puberté ?
Et vous, qu’imaginez-vous ?
Réalisation :
Jacques Honvault
Production :
Universcience, CAP Films
Année de production :
2012
Durée :
2min13
Accessibilité :
sous-titres français