Comme un artisan consciencieux, il a tout pensé, tout calculé, tout prévu.
L’épaisseur et l’alternance des couches d’arséniure de gallium.
La taille des microscopiques cages à lumière.
L’espace entre les parois réfléchissantes.
Le confinement de l’onde lumineuse, sa fréquence.
L’intensité du rayon ionique.
Le débit et la direction de l’émission de photons.
Les effets de la mécanique quantique.
Et même, bien sûr, la fluctuation du vide.
Enfin, après des mois d’essais, il a une fois de plus placé les fragiles chrysalides luminescentes dans le cœur du microscope électronique.
Et ce qu’il a vu était beau.
Beau parce que cela s’approchait de ce qu’il pouvait, lui, considérer comme idéal. Bien cylindrique. Bien vertical. Bien alterné.
Oubliés les ordinateurs quantiques du futur, les messages cryptés indéchiffrables à venir, les promesses d’une multitude d’applications aujourd’hui inimaginables.
À ce moment précis, il a juste éprouvé le sentiment séculaire de l’artisan fier et heureux de l’ouvrage accompli.
Microcavités à semiconducteur – Microscopie électronique à balayage
Izo ABRAM - Laboratoire de Photonique et de Nanostructures - LPN Marcoussis – (CNRS)