Thomas Pesquet devient commandant de l’ISS
Publié le - par Le Blob, avec l’AFP
Thomas Pesquet est devenu lundi le premier astronaute français à prendre les commandes de la Station spatiale internationale (ISS), un poste à responsabilités qu’il va occuper jusqu’à son retour sur Terre, prévu en novembre.
L’astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA) a pris la relève de son co-équipier japonais Akihiko Hoshide (JAXA), qui lui a remis symboliquement la clé du véhicule spatial lors d’une cérémonie de passation, retransmise sur le site de la Nasa.
« Je suis fier de représenter mon pays là-haut », a déclaré Thomas Pesquet, 43 ans, arrivé à bord de la Station spatiale en avril pour la deuxième mission en orbite de sa carrière.
Il a salué, en anglais, le « rôle actif que la France a joué dans l’aérospatiale et l’exploration spatiale ». « Merci à tous les décideurs, tous les ingénieurs, tous les actifs du secteur spatial. Si aujourd’hui je deviens le premier commandant d’un véhicule spatial, c’est en grande partie à vous que je le dois », a poursuivi cet ex-pilote de ligne, en français cette fois.
« Tu as été un formidable co-équipier et tu vas être un formidable commandant ! », lui a dit Akihiko Hoshide, qui était aux commandes de l’ISS depuis cinq mois.
« Maintenant, c’est à mon tour d’essayer de faire un bon boulot pour garder la mission en sécurité, achever nos tâches opérationnelles et revenir vers ceux qu’on aime en bonne santé et heureux », a répondu l’astronaute français, en remerciant son collègue japonais pour son « travail fantastique ».
À ce poste, Thomas Pesquet sera le responsable des six autres membres avec qui il séjourne actuellement dans l’ISS (trois Américains, deux Russes et un Japonais), ainsi que trois nouveaux membres qui s’apprêtent à décoller de Baïkonour au Kazakhstan pour rejoindre la Station et y tourner le premier film de fiction en orbite.
Le commandant de l’ISS est celui qui entre quotidiennement en liaison avec le sol, et doit veiller à la bonne exécution des tâches assignées aux astronautes (expériences scientifiques, opérations de maintenance, etc.), dans une bonne ambiance.
En cas d’urgence, comme un incendie ou une dépressurisation, c’est lui qui a toute autorité pour prendre les décisions.
Ces tâches ne sont pas comparables au pilotage d’un avion car la Station spatiale vole à 400 km au-dessus de la Terre de manière autonome, et les manœuvres d’orientation sont effectuées depuis le sol.