Séisme d’une magnitude de 7,4 à l’est du Japon, sans graves dommages
Publié le - par LeBlob.fr, avec l’AFP
Quatre personnes ont été tuées et plus de cent autres blessées lors d’un violent séisme de magnitude 7,4 qui a secoué mercredi soir l’est du Japon, provoquant un avertissement au tsunami sur la côte nord-est du pays. Le tremblement de terre a fait dérailler un train, sans faire de victimes, ouvert des fissures sur des autoroutes et renversé des étalages dans des magasins. Mais les dégâts ont semblé relativement mineurs par rapport à la puissance du séisme qui a affecté principalement les départements de Fukushima et Miyagi, dans le nord-est du Japon.
Selon l’Agence météorologique japonaise (JMA), l’hypocentre de la secousse survenue mercredi à 23 h 36 (14 h 36 GMT), réévaluée à 7,4 (contre 7,3 initialement), se trouvait à 60 km de profondeur sous l’océan Pacifique au large du département de Fukushima, où une centrale nucléaire avait été ravagée par un tsunami en 2011.
La JMA a émis dans la foulée un avertissement pour des vagues d’un mètre de hauteur. Des vagues de 30 cm ont finalement été mesurées à Ishinomaki (département de Miyagi), selon l’agence, qui avait appelé les habitants à s’éloigner du front de mer. L’avertissement au tsunami a été levé jeudi matin. De petites répliques ont été enregistrées tout au long de la nuit. Des consignes d’évacuation vers des refuges ont été diffusées dans certaines localités.
Aucune anomalie n’a été détectée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, sévèrement endommagée en 2011 par le gigantesque tsunami provoqué par un séisme de magnitude 9, selon l’Agence japonaise de sûreté nucléaire (NRA).
Dans l’autre centrale nucléaire du département, Fukushima Daini, également arrêtée depuis 2011, ainsi que dans la centrale d’Onagawa (département de Miyagi), des pompes pour des piscines de refroidissement du combustible usagé ont brièvement cessé de fonctionner, mais elles ont rapidement été remises en état de marche, a précisé ultérieurement la NRA.
Le tremblement de terre, fortement ressenti y compris à Tokyo, a initialement privé d’électricité plus de deux millions de foyers à Tokyo et ses départements voisins, selon l’opérateur Tokyo Electric Power (Tepco), mais le courant a été totalement rétabli quelques heures plus tard. Quelque 4000 foyers étaient en revanche toujours privés d’électricité dans le nord-est jeudi midi, selon la compagnie Tohoku Electric Power.
La compagnie ferroviaire JR East a signalé des perturbations importantes sur son réseau. Un shinkansen, le train à grande vitesse japonais, a notamment déraillé au nord de la ville de Fukushima avec 78 personnes à bord, sans faire de blessés. Et dans la ville de Sendai (nord-est), un pan de mur s’est écroulé sur le site du château historique d’Aoba.
Le Japon, toujours hanté par le 11 mars 2011, avait observé une minute de silence vendredi en mémoire de cette catastrophe majeure. Le désastre avait fait plus de 18 500 morts et disparus – essentiellement à cause du tsunami – et forcé plus de 165 000 personnes du département de Fukushima à évacuer leurs foyers à cause des émissions radioactives de la centrale nucléaire endommagée, où les cœurs de trois réacteurs avaient fondu. Les autorités locales recensent encore aujourd’hui 33 365 personnes déplacées, dont 80 % vivent hors du département de Fukushima.
« C’est vraiment ironique », a déclaré jeudi Yoshinari Kiwaki, 62 ans, employé dans un supermarché de la ville de Shiroishi. « Il y a exactement un an, on a eu un séisme similaire qui était en fait une réplique de la catastrophe de 2011 ».
Situé au carrefour de plusieurs grandes plaques tectoniques sur la « ceinture de feu » du Pacifique, le Japon est régulièrement touché par des tremblements de terre et a de strictes normes de construction pour que ses bâtiments soient capables de résister à de fortes secousses.