Saturne et son anneau de poussières en vedette pour la Nuit des étoiles
Publié le - par Le Blob avec l'AFP
Saturne et son anneau, pluie d’étoiles filantes et Voie lactée : la 33e édition de la Nuit des étoiles, rendez-vous annuel d’observation des astres à destination du grand public, se déroulera ce weekend en France sous le signe des poussières célestes.
Quelque 534 manifestations sont organisées vendredi, samedi et dimanche sur plus de 400 sites à travers la France, a annoncé jeudi l’Association française d’astronomie (AFA), organisatrice de ce festival à ciel ouvert, en accès libre et gratuit.
« La Nuit des étoiles c’est aussi l’occasion d’organiser sa propre petite veillée sur son transat, dans une clairière au bout du champ ou sur son balcon », a précisé Olivier Las Vergnas, président de l’AFA, lors d’une conférence de presse au Centre national d’études spatiales (CNES).
Les conditions : un ciel dégagé et exempt de pollution lumineuse. Il faut donc s’éloigner des villes et proscrire toute lumière directe (téléphones portables, phares de voiture, lampadaires…) « car notre rétine met 10 à 20 minutes pour se reconstituer », a-t-il expliqué.
Saturne et son anneau, « l’objet le plus emblématique des poussières », règnera sur tout le ciel. La géante gazeuse sera visible à l’œil nu (à l’Est) mais si on veut observer son anneau et son satellite naturel Titan, il faudra s’équiper d’un petit télescope.
Jupiter, la plus grosse planète du système solaire, sera également de la partie.
Le public pourra admirer par endroits la Voie lactée et surtout la pluie d’étoiles filantes des Perséides, un essaim de poussières issues d’une vieille comète (109P/Swift-Tuttle) que la Terre traverse chaque année durant la première quinzaine d’août.
Le spectacle des débris de la comète rencontrant l’atmosphère sera visible dans le monde entier, mais plus spectaculaire dans l’hémisphère nord.
Le pic d’activité sera atteint dans la nuit de samedi à dimanche, avec une étoile filante par minute.
Les étoiles filantes ont un intérêt scientifique « car elles nous relient directement aux comètes », a souligné Lucie Maquet, astronome à l’IMCCE (Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides) de l’Observatoire de Paris-PSL.
Les comètes ont été formées aux premiers temps du système solaire dans des régions très froides (ceinture de Kuiper et nuage de Oort). « La matière qui les compose a peu évolué, donc étudier ces poussières permet de comprendre la naissance du système solaire ».