Record de température pour le mois de mai
Publié le - par Maud Cadoret
Encore un nouveau record, pas celui d’un sportif mais celui de la météo. Mai 2022 est le mois le plus chaud et le plus sec depuis le début des relevés météorologiques de Météo-France en 1947. « Il s’agit d’un épisode de chaleur exceptionnel par sa précocité, sa durée et son étendue géographique », annonçait le 23 mai la station climatologique. Les températures ont explosé, 34,7 °C à Strasbourg, 35,4 °C à Albi, 34,1 °C à Tarbes. Une chaleur jamais ressentie pour un mois de mai.
La température est plus élevée de 2,7 °C par rapport aux normales attendues comme le montrent ci-dessous les cartes publiées sur Twitter par Météo-France. C’est 0,9 °C de plus que le dernier record détenu par mai 2011 avec 1,8 °C.
Dans le sixième rapport du Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, les scientifiques alertent sur la multiplication de ces « records » dans les prochaines années. Ce ne sont ni des records, ni des exceptions, mais bien les conséquences directes du réchauffement. « Dans le contexte du changement climatique, les périodes de chaleur sont amenées à devenir plus fréquentes et tendent à s’installer plus précocement au cours du printemps qu’avant », appuie Météo-France.
Notamment la multiplication des sécheresses, comme l’atteste le mois de mai où la pluviométrie est trois fois moins importante qu’attendue. Les sols s’assèchent et compliquent le travail des agriculteurs et des agricultrices. Pour les prochains mois d’été, les prévisions sont semblables au printemps 2022. La carte ci-dessous prévoit 22 départements avec un risque très probable de sécheresses cet été.
Quant aux températures, elles sont attendues plus chaudes que les derniers étés. Météo-France émet toutefois des réserves : « Le mois de mai 2011, le plus chaud depuis 1945, ne fut pas suivi d’un été plus chaud que la normale. » Un appel tout de même à faire attention à sa santé et à bien s’adapter aux effets de la chaleur.