Les astronomes trouvent l'origine des quasars, destin probable de notre galaxie
Publié le - par Le Blob avec l'AFP
Est-ce le destin de notre galaxie ? Des astronomes ont confirmé mercredi pour la première fois la source des quasars, les objets les plus lumineux de l’Univers à l’énergie colossale, qui mènent les galaxies à leur perte.
Les quasars figurent parmi les entités les plus extrêmes de l’Univers, certains brillant autant qu’un milliard de milliards d’étoiles. Logés au cœur des galaxies, ils sont alimentés par des trous noirs supermassifs, qui, en avalant du gaz, émettent un intense rayonnement.
Depuis la découverte des quasars dans les années 1950, la théorie dit qu’il se forment lorsque deux galaxies entrent en collision. Mais fautes de preuves, l’origine de ces mastodontes célestes restait débattue.
Une équipe internationale d’astronomes affirme avoir trouvé une « preuve robuste » que les quasars résultent bien de la collision de deux galaxies, phénomène qui libère l’immense quantité d’énergie nécessaire.
C’est le sort que pourrait connaître un jour la Voie lactée, avertit Clive Tadhunter, l’un des auteurs de l’étude parue mercredi dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.
Car la galaxie Andromède, notre voisine, « se dirige vers nous à environ 200 kilomètres par seconde », explique cet astrophysicien à l’Université de Sheffield au Royaume-Uni.
A ce rythme, les deux galaxies pourraient se heurter dans quelque 5 milliards d’années, et provoquer un quasar.
En repoussant le gaz autour de lui, le quasar empêche toute nouvelle étoile de se former, plongeant les galaxies « dans les affres de la mort », poursuit le chercheur.
L’étude a comparé les observations de 48 galaxies logeant des quasars en leur centre à celles de 100 galaxies n’en possédant pas. Selon les résultats, les galaxies hôtes de quasars étaient trois fois plus susceptibles que les autres d’avoir été en collision.
Si ces preuves ont été si longues à trouver, c’est parce que les télescopes utilisés étaient optimisés pour observer les objets au centre des galaxies, mais moins efficaces pour repérer les traces d’une collision passée – des traces nichées à la périphérie des galaxies –, selon Clive Tadhunter.
Quand on les observe par exemple avec le télescope spatial Hubble, ces structures diffuses apparaissent comme « délavées », dit-il. Son équipe s’est donc appuyée sur des télescopes terrestres, tels que l’observatoire Isaac-Newton sur l’île espagnole de La Palma.
Les quasars sont « comme des balises » dans l’Univers, que le puissant télescope spatial James Webb pourrait à l’avenir détecter jusque dans ses âges reculés, espère le scientifique.