Godzilla sous l’œil de la biologie évolutive
Publié le - par le blob
Alors que le film « Godzilla II, roi des monstres » est actuellement à l’affiche, des chercheurs se sont penchés sur la croissance extraordinaire du monstre au fil des décennies. Dans le film initial datant de 1954, Godzilla ne mesurait « que » 50 mètres de hauteur. Dans le dernier opus – 33e film depuis ses origines – le monstre affiche une taille de près de 120 mètres* !
Comme le précisent les chercheurs, si l’on admet que Godzilla est originellement un dinosaure théropode de la famille des cératosauridés, son taux de croissance dépasse de loin celui de ses congénères du Jurassique. Pour l’expliquer, il faut exclure d’entrée une dérive génétique – un processus bien trop lent – et privilégier une sélection naturelle forte. Néanmoins, si l’on retient cette hypothèse, Godzilla aurait été soumis à une pression sélective 30 fois supérieure à celle des systèmes naturels. Difficilement envisageable…
La taille de l’angoisse collective
En fait, comme le suggèrent les scientifiques, la taille de Godzilla est indexée sur notre anxiété collective face à différentes menaces : l’instabilité géopolitique, le terrorisme, la course à l’armement… Si les dépenses militaires américaines sont utilisées comme une approximation des angoisses collectives de l’humanité, il faut bien constater qu’il existe une corrélation positive entre la croissance de Godzilla et celle de l’armée américaine !
Pour rappel, le premier Godzilla est né en réaction à l’opération « Castle Bravo », un essai nucléaire américain mené le 1er mars 1954 aux îles Marshall et dont les retombées radioactives ont touché les Japonais, notamment par le biais de thons contaminés : dès ses débuts, Godzilla incarnait l’angoisse de ses contemporains.